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Éditorial de Paul Amoussou: Du Rnb, de la poche et du ventre des Béninois…

Publié le lundi 6 juillet 2020  |  La Nation
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Élections communales et municipales 2020/Démarrage effectif du vote ce dimanche 17 mai : Patrice Talon et son épouse ont voté à l’Epp Charles Guillot de Zongo
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Par Paul AMOUSSOU,

Beaucoup de ses amis confient que tout ce qu’il touche, il le transforme en or, tel Midas, avec en moins les inconvénients liés à cette faculté qu’avait ce roi de la mythologie grecque. Quelques-uns des proches du chef de l’Etat béninois, évoquant des souvenirs qui leur donnaient du sourire au coin des lèvres, soutenaient au début du quinquennat, au plus fort des lazzis, des quolibets et critiques les plus acerbes contre son régime, qu’échouer, manquer d’avoir des résultats n’est pas du genre du chantre du Nouveau départ…

Confidence pour confidences, l’un des fins connaisseurs de Patrice Talon insistait même qu’il ne fallait pas s’entêter à mettre en œuvre une idée qu’il jugeait mauvaise, encore moins s’il s’agissait d’une affaire, auquel cas elle tournerait au fiasco, dit-il, non sans avouer en avoir fait l’amère expérience pour avoir passé outre les recommandations d’un homme qui a le génie chevillé au corps, fait-il observer, saluant sa sagacité.
On ne peut, aujourd’hui, que croire en ces affirmations, car qui pouvait présager il y a de cela quatre, trois voire deux ans, les résultats dont peut s’enorgueillir aujourd’hui Patrice Talon à la tête de l’Etat béninois ? Jugés plus qu’honorables, même par certains de ses opposants politiques (en aparté), ses résultats augurent une transfiguration du pays. Et l’on doit admettre, en vérité, que jamais le Bénin n’aura été en chantier sur l’ensemble du territoire national à la fois !
Plus que les réalisations liées à l’asphaltage, aux réformes diverses, c’est la bonne tenue de l’économie nationale qui est salutaire. D’autant plus que les agences de notation telles que Standard & Poor et Bloomfield attribuent de bonnes notes au Bénin depuis 2016, à l’instar de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Ainsi, comme l’a annoncé sur sa page Facebook Patrice Talon récemment, « Depuis le 1er juillet 2020, la Banque mondiale a entériné le bond significatif fait par notre pays le Bénin dans son développement économique en passant pour la première fois de son histoire, de la catégorie des« pays à revenu faible », à celle des « pays à revenu intermédiaire »
en raison de l’augmentation du revenu national brut par habitant. Ce revenu annuel est passé de 870 dollars Us à 1250 dollars Us…», se réjouit-il, arguant que cette embellie est « le fruit de nos efforts collectifs ».
Dans un contexte de crise sanitaire doublée de crise économique, il faut se réjouir de ce que le pays tienne ainsi la tête hors de l’eau plutôt que de sombrer, de céder au chaos annoncé, à la récession que les organisations en charge des finances internationales prédisent à l’économie mondiale, avec son corolaire de marasme.
Au-delà de toute amphétamine discursive, il faut se réjouir de ce que le Revenu national brut (Rnb) se soit amélioré, car cela accroit la rente de l’Etat, qui a davantage de latitude à répondre à la demande des Béninois, multiple et complexe comme l’on sait.
Certes, les esprits les plus critiques allèguent que cette amélioration ne s’est pas fait sentir dans la poche du Béninois moyen, en dépit d’un meilleur Rnb. Considérant ceci, c’est omettre que cet instrument, quand bien même il est question de revenu par habitant, n’intègre pas forcément l’aspect inclusif de l’économie. Il existe d’autres instruments de mesure d’un tel facteur, comme l’Indice de développement humain, le fameux Idh. C’est donc un faux procès qui est fait au Rnb. Pour le reste, à vouloir toujours tout ramener à sa poche et à son ventre, il convient à chaque Béninois de se demander s’il travaille suffisamment pour voir ses revenus s’améliorer, et quelles opportunités il se donne à cette fin. Ce n’est pas, par des incantations, et c’est là une certitude, que la ménagère va voir le contenu de son panier s’améliorer. Et monsieur-madame du Bénin, comme d’ailleurs, n’a rien à espérer de la Providence pour trouver du mieux dans son portefeuille si ce n’est par une productivité accrue, individuellement et collectivement.
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