Distinction du président de la République : Boni Yayi, médaillé d’or de l’Université Paris-Dauphine #aCotonou

Politique

Distinction du président de la République : Boni Yayi, médaillé d’or de l’Université Paris-Dauphine

Publié le lundi 9 decembre 2013 | La Nation

© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Le président Yayi Boni a procédé à l’inauguration de l’école Normale des Instituteurs de Djougou en présence de l’ambassadeur du Japon

- 2/12/2013

Dans le dossier

Activités du chef de l`Etat 2013

Le chef de l’Etat, Boni Yayi s’est vu décerner, samedi 7 décembre dernier à Paris, la médaille d’or de l’Université Paris-Dauphine. Le centre d’excellence francilien tenait à honorer son ancien étudiant devenu, un 6 avril 2006, président de la République du Bénin.

Par Gnona AFANGBEDJI,Envoyé spécial à Paris

Un ancien étudiant de l’Université de Paris-Dauphine devenu président de la République, la mention est rare dans les annales de cette prestigieuse université française. C’est donc en reconnaissance de l’honneur qu’il leur a fait que les autorités de cet établissement ont décidé de décerner la Médaille d’or au chef de l’Etat, Boni Yayi. Lui qui y a soutenu, en septembre 1991, sa thèse de doctorat en Sciences économiques, sous le thème : «La monnaie, les systèmes financiers et la croissance économique dans les pays membres de l’UEMOA : la stratégie néolibérale à l’épreuve des faits». Samedi dernier à la Salle Raymond Aron de Paris-Dauphine, les autorités rectorales ont mis les petits pas dans les grands pour saluer le parcours de leur ancien étudiant et honorer son leadership dans la gestion de son pays, le Bénin et pour la défense de la cause panafricaine.

«Les observateurs s’accordent pour reconnaître les progrès que vous avez imprimés au Bénin et l’engagement dont vous avez fait preuve lors de votre mandat de président en exercice de l’Union Africaine», témoigne Laurent Batsch, président de l’Université.

Evoquant quelques actions phares de la gestion de Boni Yayi, il énumère notamment la prise des mesures de gratuité dans l’enseignement primaire et en faveur des filles du premier cycle du secondaire, la gratuité de la césarienne, la mise en place d’un système de microcrédit aux plus pauvres, la mise en place du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) ainsi que de nombreux projets d’infrastructures routières. Mais Laurent Batsch note surtout dans la démarche politique du chef de l’Etat, son attachement pour les enjeux de croissance économique et d’intégration comme pour coller aux grands questionnements qu’il soulevait déjà dans sa thèse de doctorat.

Et mieux, cette distinction arrive au moment où il assume les fonctions de président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). «Cette coïncidence heureuse a le mérite de me replonger dans la fièvre qui m’a empli lors de la soutenance de ma thèse de doctorat dans les locaux de cette même université», renchérit le récipiendaire lui-même.

Un continent de défis !

Pour le président de la République, que ce prix arrive au lendemain de la mort de Nelson Mandela et au moment de la tenue du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique le conforte dans les idéaux qu’il défend pour le continent africain. Boni Yayi reconnaît que l’Afrique a fait des bonds qualitatifs qui la positionnent aujourd’hui comme un continent d’avenir. Mais elle reste confrontée à des défis. «L’Afrique est secouée par des crises sécuritaires constantes et cycliques qui mettent à mal son développement et handicapent véritablement son essor et sa croissance économique», souligne-t-il.

Les défis qu’il évoque concernent les questions de paix et de sécurité, la nécessité de stabiliser durablement les Etats qui sortent des périodes de conflits, la menace constante du péril terroriste, la réduction de la pauvreté, le renforcement des systèmes sanitaires et l’amélioration des systèmes éducatifs. «La consolidation de la paix dépendra de la capacité des Etats africains à renforcer l’unité et à travailler à une renaissance africaine», affirme le président de la République.

Par devoir de reconnaissance, il a tenu à remercier la France pour avoir répondu à l’appel de l’Union Africaine, au cours de sa présidence, en mobilisant et en fédérant la communauté internationale autour de la crise malienne. «Ce leadership a favorisé l’envoi des troupes françaises qui ont permis d’endiguer l’avancée des groupes terroristes», reconnaît-il. Boni Yayi évoque par ailleurs les défis d’intégration sans laquelle, dit-il, l’émergence du continent sera retardée. Notre continent doit se positionner dans les relations internationales comme une entité unique.

Ceci passe par une intégration économique effective de nos pays qui doivent défendre nos positions d’une seule et même voix, à l’instar de l’Union européenne, des Etats-Unis des BRICS ou encore des regroupements des Nations du Sud-est asiatique (ASEAN). Il prône enfin un partenariat entre les universités et entend jouer pleinement sa partition pour porter encore plus loin le prestige et l’excellence que véhicule l’Université Paris-Dauphine.

Commentaires