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Bénin/Adolphe Houssou, Syndicaliste de la santé: Covid-19 «…le nombre de cas est parfois sous-évalué »

Publié le mercredi 8 juillet 2020  |  Matin libre
Adolphe
© aCotonou.com par DR
Adolphe Houssou, le secrétaire général du syndicat du personnel administratif assimilé et technique du ministère de la santé et coordonnateur de l’intersyndicale des ressources humaines en santé,
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(On est contraint d’utiliser une bavette pendant une semaine…)

Même si le site officiel du gouvernement pour renseigner sur l’évolution de la pandémie de coronavirus au Bénin semble ces derniers jours au repos, même si le compteur, depuis la sortie dimanche du ministre de la santé, affiche environ 1300 cas confirmés, le tiers sous traitement et 21 décès, il y a encore lieu de s’inquiéter. En effet, au détour d’un entretien exclusif accordé au média en ligne, Crystal-New, Adophe Houssou (Photo), Porte-parole du Collectif des syndicats de la santé au Bénin, a confié que «Beaucoup d’agents de santé sont aujourd’hui infectés» et que «le point statistique des cas de covid-19 est loin de prendre en compte ces personnes étant donné que le nombre est parfois sous-évalué». Une réalité, déclare-t-il, dont le Ministre Benjamin Hounkpatin en a conscience et qui puise son explication dans le fait que le personnel médical manque de matériels nécessaires pour sa protection et pour exercer convenablement sa profession au service des patients. «Le matériel n’est pas disponible. Nous l’avons toujours réclamé sans suite. Les bavettes, les gants et autres. On est contraint d’utiliser une bavette pendant une semaine alors que les normes recommandent son changement toutes les 4 heures», dénonce le Coordonnateur des ressources humaines en santé Adolphe Houssou.


Des affirmations qui, faut-il le dire, ne sont pas de nature à rassurer. Elles en rajoutent, en effet, aux analyses tentant de situer la flambée des cas infectés de coronavirus au Bénin, et qui, pour la plupart, accusent le gouvernement dans sa gestion pas assez conséquente de cette pandémie. Si on reconnaît aux agents de santé leur mérite à être au front dans cette crise sanitaire, l’idéal ne serait-il pas de les mettre dans les conditions adéquates ? Un agent de santé infecté et qui l’ignore ou n’est pas vite pris en charge, est une bombe à retardement.



M.M
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