(L’Ex-Directeur régional dénonce une violation de la loi du travail)
Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, Armand Taouema, ex-directeur régional à la Sbee dénonce une violation de la convention collective de la loi du travail. Depuis qu’il a porté les faits devant le public, demande d’explication et conseil de discipline sont le quotidien de cet agent. Il revient ici sur les motivations de son acte et les misères qu’on lui fait subir.
« La lettre ouverte que j’ai publiée à l’attention du Chef de l’Etat, c’est cette même lettre ouverte que je l’ai adressée par mail. La Directrice des ressources humaines de la Sbee, je veux nommer madame Sylvie Patoine, le 3 mai 2020 c’est-à-dire, au moins un mois trois semaines avant la publication de cette lettre, et elle a accusé réception. J’ai adressé le même mail à mon ex-supérieur hiérarchique, je veux nommer monsieur Gérard Zagrodnik, Directeur des études de la planification et des projets sous qui j’étais et lui aussi, il a accusé réception. Mais, je vous assure, personne n’a réagi.
Mais au contraire, au lieu de prendre connaissance, je sais qu’ils ont pris connaissance, au lieu de chercher à apaiser la tension, eux-aussi, ils ont continué à me harceler, à m’humilier. C’est ça qui a valu que je publie cette lettre ouverte à l’attention du Chef de l’Etat. Le 24 juin, je reçois une note de service du Dg qui me remet à la disposition de la direction de l’informatique comme simple agent. J’ai été directeur de l’informatique, j’ai dirigé l’informatique pendant presque deux ans. On me remet à la disposition de la direction de l’informatique comme simple agent sous mes anciens collaborateurs. Voilà l’élément qui m’a poussé à alerter l’opinion publique ; à alerter le Chef de l’Etat à travers la lettre ouverte.
Et depuis ce moment, je ne peux plus avoir la paix. Le mardi, on me dit que j’ai un courrier. Je viens, c’est demande d’explication. Dans la demande d’explication, la DRH affirme que tout ce que j’ai dénoncé dans ma lettre ouverte n’a jamais été porté à sa connaissance alors qu’elle a eu cette lettre ouverte depuis le 3 mai, et elle n’a jamais réagi. Elle évoque ce document qu’ils ont appelé engagement de bonne conduite comme quoi malgré que j’ai signé ça, que j’ai violé mon engagement. Alors que c’est un document que j’ai déjà dénoncé. Juridiquement, un contrat dénoncé par l’une des parties, ne peut plus s’imposer à cette partie-là. Et, elle estime que c’est un engagement qui est valable malgré que je l’ai dénoncé, malgré que je lui ai demandé de me donner l’original qu’elle ne m’a jamais remis jusqu’aujourd’hui. Donc, j’ai répondu en donnant tous les détails, en lui donnant toutes les preuves, qu’elle était au courant de ça, que le Dg était au courant de tout ce qui se passe et que le Directeur des études de la planification et des projets était au courant de tout ce qui se passe. Puisque, j’ai toutes les preuves. Et, par rapport à l’engagement, je lui ai rappelé que cette histoire ne m’engage plus puisque je lui avais réclamé, j’avais déjà dénoncé, j’avais déjà réclamé l’original. Ça, c’était le 1er juillet que je déposais ma réponse.
Dès que j’ai déposé ma réponse, la personne qui a reçu ma réponse à la demande d’explication, me tend à l’instant, surplace, une convocation en conseil de discipline pour le 10 juillet. La loi dit, quand je parle de la loi, c’est une convention collective de la loi générale du travail, en son article 13 dit que lorsque vous êtes à un niveau ‘’N’’ d’emploi, et quand je dis d’emploi, ce n’est pas l’objet pour lequel on t’a recruté. Dans ta progression professionnelle autrement dit, quand vous êtes Directeur, on ne peut pas vous ramener à un poste de Directeur adjoint sans votre accord écrit même si on vous attrape, ça c’est mon interprétation, compte tenu des recherches que j’ai faites, même si on vous attrape en train de voler, on ne peut pas vous ramener à un niveau inférieur sans votre accord écrit. Ce qui veut dire que, déjà le fait qu’ils m’ont déclassé de mon poste de Directeur régional, à simple agent, la loi est déjà violée ».