A huit mois de la Présidentielle de 2021, le débat se focalise sur l’une des conditions requises, le parrainage. Les élus ont-ils la liberté de parrainer qui ils veulent ? « Pas d’amalgame », a dit hier Alain Orounla sur l’émission Zone Franche. Le ministre de la Communication demande aux uns et aux autres de faire référence au code électoral, qui dit-il, devrait être la seule référence. « Le code électoral qui est la référence en la matière dit que les candidats à la présidentielle devront être parrainés avec un nombre précis. Il n’y a aucune condition qui se rajoute. En termes clairs, ce parrainage qui est considéré avec beaucoup d’appréhensions comme un verrou n’en est pas un », a-t-il martelé. Ainsi, l’invité de Canal 3 voit ce dispositif issu de la réforme du système partisan comme un filtre démocratique parmi tant d’autres pour limiter, dit-il, les candidatures fantaisistes et pléthoriques. « Le code électoral n’intime à aucun élu, parrain susceptible et potentiel d’accorder son parrainage à tel ou tel individu », a-t-il ajouté. Pourtant, dans la masse, les acteurs politiques n’ont pas cette compréhension de la chose. Il revient sans cesse dans le débat, la conditionnalité de la discipline de groupe. « Il va de soi que l’intelligence recommande que l’on concilie les exigences légales qui sont républicaines, qui font le fil de la démocratie et la suprématie voulue des partis politiques », a dit Alain Orounla, pour qui le sens de la réforme du système partisan est de rendre les partis forts.
« Tout est possible, tout est ouvert »
Avec l’Union Progressiste et le Bloc Républicain qui ont réussi à rafler la grande majorité des sièges au Parlement et dans les Communes, le doute persiste dans les esprits sur la possibilité d’avoir en 2021 une présidentielle ouverte. Sur Zone Franche, Alain Orounla s’est voulu rassurant. « Tout est possible, tout est ouvert. Ce qui est fermé, ce sont les candidatures pléthoriques et fantaisistes », dit-il, en précisant que cela devra se dérouler dans le respect de la discipline des partis. Et puisque le Chef de l’Etat n’aura besoin que de 16 parrains sur les 160 disponibles, 2021 pourrait bien réserver des surprises.
Alain Orounla est par ailleurs revenu sur la suppression de certaines ambassades du Bénin qu’il met sous le coup de la rationalisation. « La diplomatie aussi a besoin d’être rationalisée. Et nous ne sommes pas tenus de faire comme les Etats aux grands moyens qui d’ailleurs peuvent supprimer leurs ambassades au gré de leur humeur. Nous, on fait ce qu’on peut avec les moyens pour être plus performants sur le terrain diplomatique », a-t-il clarifié.