Il n’y a pas de doute à avoir sur l’élections présidentielle de 2021. C’est l’une des affirmations du ministre de la communication et des postes, qui estime que le parrainage, loin de constituer un verrou, est juste un filtre contre des candidatures fantaisistes.
L’opposition dispose de toute sa chance pour participer à l’élection présidentielle de 2021. C’est l’une des garanties données par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, ce dimanche 12 juillet 2020, sur l’émission « Zone Franche » de Canal 3 Bénin.
En effet, abordant la question relative au parrainage pour le compte de la présidentielle de 2021, le ministre Alain Orounla pense que le système de parrainage, bien que nouveau en République du Bénin, est inspiré de ce qui se fait ailleurs dans les grandes démocraties. « c’est un filtre démocratique qui permet de mettre de côté les candidatures pléthoriques ou fantaisistes« , a-t-il fait savoir.
Mais qui pour parrainer l’opposition?
Si le système de parrainage en lui-même ne constitue pas une préoccupation pour bon nombre de Béninois, le contexte politique actuel, caractérisé par une élection législative exclusive, avec un parlement constitué à 100% des députés de la mouvance au pouvoir, et des élections communales non moins exclusives, avec près de 70 maires sur les 77, favorables au pouvoir en place, laisse croire que la compétition de la présidentielle s’annonce avec quelques déséquilibres.
Qui pour parrainer les candidats de l’opposition? Alain Orounla a la réponse à cette interrogation. A l’en croire, le code électoral, tel que conçu, n’impose à aucun élu sur qui porter son parrainage. Autrement dit, un élu proche du pouvoir peut parrainer un candidat de l’opposition.
Une position du ministre de la communication, qui tranche bien avec celle de la deuxième personnalité de l’Etat, le président de l’assemblée nationale, Alain Vlavonou.
Entre ces deux postures, celle du technicien, devenu communicant dans un gouvernement de politiciens, et celle de Louis Vlavonou, politicien de souche, qui pense qu’il revient aux partis politiques de dicter aux élus celui qui pourrait être parrainé, laquelle faut-il croire?
Question bien délicate, qui ne rassure pas bon nombre d’acteurs politiques de l’opposition, qui ne se font pas d’illusion d’être portés par un élu membre des deux blocs proches du pouvoir. Au demeurant, les assurances du ministre n’enlèvent pas définitivement le doute sur la participation des opposants à ce scrutin.