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Les médias en ligne sous pression: Une purge avant la présidentielle ?

Publié le jeudi 16 juillet 2020  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Ouverture de la campagne électorale des communales 2020 : Le message du Président de la Haac aux organes de presse
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Dans le débat suscité par l’injonction de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) aux médias en ligne à mettre fin à leurs publications, un fait échappe au public. Juste une semaine avant, le 1er juillet 2020, l’agrégé des facultés de Droit, Joël Aïvo, à qui l’on prête des ambitions présidentielles, a rendu visite à plusieurs médias en ligne dont les animateurs ont des antécédents avec la Haac, pour à ses dires, leur apporter son soutien. Sa sortie aurait-elle alerté l’autorité de régulation des médias ? Le timing du communiqué de la Haac le laisse penser.

Le 1er juillet 2020, le professeur Joël Aïvo, agrégé des facultés de Droit, à qui l’on prête des ambitions présidentielles, a effectué une tournée dans plusieurs médias, la plupart opérant en ligne. « Je souhaite que le pays n’oublie pas ceux qui se battent pour la démocratie et la liberté », avait-il laissé entendre aux journalistes de Crystal News, Bénin Web TV, La Nouvelle Tribune et Soleil FM. Une semaine plus tard, le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, dans un communiqué diffusé le 7 juillet, a constaté la création sans autorisation de plusieurs médias en ligne et a ordonné à leurs promoteurs de cesser leurs publications sous peine de subir la rigueur de la loi. Le problème que pose le communiqué est qu’il est de portée générale et n’épargne pas les médias existant depuis longtemps et en pleine procédure d’obtention de l’autorisation.


En réaction au communiqué de la Haac, plusieurs responsables d’associations professionnelles crient à l’abus. Le cadre juridique régissant les médias en ligne n’existe que depuis cinq ans et aucun des promoteurs n’a encore obtenu l’autorisation prescrite par la loi. Selon le Conseil national du patronat de la presse, ils avaient pourtant fait les formalités en 2018 et 2019 en réponse à un appel d’offres et aux relances de la Haac. Pour eux, la balle est dans le seul camp de l’autorité de régulation. Ce que récuse cette dernière qui s’estime bloquée parce que les promoteurs ne se seraient pas soumis aux enquêtes de moralité sollicitées auprès des tribunaux ayant juridiction sur leurs lieux de naissance.

Le timing interpelle …

Les médias qui reçoivent aujourd’hui l’injonction de mettre fin à leurs publications existaient pour certains avant la loi portant code de l’information votée et promulguée en 2015, pour d’autres avant l’invite de la Haac en avril 2018 à se formaliser. Il en est également qui se seraient rapprochés de la Haac ces derniers mois pour se formaliser mais qui auraient été priés d’attendre. En quoi donc les publications de tous ces médias gênent-elles aujourd’hui plus qu’hier pour motiver l’injonction de la Haac ? Le timing interpelle une journaliste d’une web TV béninoise ayant requis l’anonymat. Elle soupçonne « une purge dans les médias avant l’élection présidentielle » parce que les médias en ligne échappent plus facilement au contrôle du « pouvoir en place », pense-t-elle.



M.M
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