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Uemoa : Bénin, deuxième pays où la pauvreté est la moins élevée

Publié le vendredi 17 juillet 2020  |  Fraternité
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie de lancement de l`opération d`identification et d`enrôlement des bénéficiaires du projet ARCH
Lancement dans l`après-midi de ce mardi 10 avril 2018 de l`opération d`identification et d`enrôlement des bénéficiaires du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH). La cérémonie présidée par le Ministre d`État, Abdoulaye BIO TCHANE, s`est déroulée en présence de sa collègue en charge des affaires sociales et de la microfinance, Mme Bintou Chabi Adam Taro, des Préfets, des équipes techniques du projet et des responsables de l`INSAE.
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De moins en moins de pauvres au Bénin. C’est le constat qui se dégage selon une notification de l’organisation sous régionale au Bénin. Et au ministre d’Etat d’affirmer dans une interview accordée aux journalistes en marge du forum politique de haut niveau des ODD, qu’ « au Bénin, le taux de pauvreté est en dessous de 40% alors que la plupart des pays de l’UEMOA ont un niveau de pauvreté supérieur à ce taux ». Pour en arriver à une telle appréciation, l’Uemoa s’est appesanti sur les indicateurs tels que l’évolution de la croissance économique, l’inclusion des performances, et la prise en compte des objectifs de développement durable. Le Bénin a dû réaliser des scores encourageants dans d’autres secteurs afin de mériter un tel classement. Il a modernisé son agriculture pour dépasser tous les pays de la sous-région en matière de rendement cotonnier, sorti du sous-emploi plus d’un million de personnes chaque année. Seule le Sénégal fait mieux actuellement.

« Il s’agit d’une très bonne nouvelle que nous avons accueillie au gouvernement »

Monsieur le Ministre d’Etat, vous avez porté la voix du Bénin à ce forum politique de Haut Niveau sur les ODD, à travers sept messages clés. Expliquer-nous ce qu’on peut retenir de ces sept messages.
Ces sept messages clés ont permis de retracer nos progrès dans la mise en œuvre des ODD. Il s’agit :
1. Des efforts dans l’accès universel à l’eau potable,
2. L’énergie au plus grand nombre,
3. L’assainissement du cadre de vie.
4. La spatialisation des cibles prioritaires des ODD,
5. La mise en place d’une politique de « Ne laisser personne de côté », à l’estimation du coût des ODD.
6. Les statistiques pour l’atteinte des ODD. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous avons entrepris la réforme du système statistique national ainsi que la restructuration de l’INSAE.
7. Enfin, nous avons partagé notre expérience des tables rondes ciblées qui sont un moyen efficace de mobilisation des ressources.
Ces résultats sont la suite des directions dans lesquelles le Président Talon a engagé notre pays : Créer les conditions d’une croissance forte durable et inclusive. Et mettre en place des mesures sociales pour ne laisser personne au bord du chemin.

Monsieur le Ministre d’Etat, c’est l’occasion de faire un bilan d’étape de la mise en œuvre des ODD au Bénin. Que retenir ?
Les Objectifs du Développement Durable, ODD, sont au nombre de 17 et comprennent un ensemble de 169 cibles. Le Bénin a retenu 49 des 169 cibles. Celles-ci ont été arrimées à nos différents documents de planification que sont : le PAG, le PND et le PC2D. Dans notre action quotidienne au Gouvernement, nous veillons à ce que nos décisions contribuent à l’atteinte de ces objectifs.
Sur plusieurs cibles, notre pays a réalisé des progrès significatifs.
1. L’accès à l’eau potable, par exemple, notre pays est même en avance sur l’agenda 2030. Notre vaste programme d’accès universel à l’eau potable, va permettre d’ici fin 2021, de donner de l’eau potable à chaque Béninoise et chaque Béninois. Dans les mois à venir, les nombreuses infrastructures dans le secteur seront fonctionnelles.
2. Il en est de même pour les ODD relatifs à l’énergie. Le Gouvernement a consenti de nombreux efforts dans ce secteur avec la construction entre autres, de la centrale électrique de Maria-Gléta, ainsi que la mise en œuvre des programmes d’électrification rurale. Aujourd’hui, notre pays produit plus de la moitié de notre consommation énergétique contre presque 00% en 2016. D’ici fin 2021, notre pays va pouvoir atteindre son autonomie énergétique.
3. Je dois aussi préciser les efforts en cours en ce qui concerne le cadre de vie. La première phase du projet asphaltage concerne la réhabilitation, le bitumage et le pavage de 195 km de rues secondaires dans neuf communes de notre pays : Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Abomey-Calavi, Lokossa, Natitingou, Abomey, Bohicon et Sème-Kpodji. Ce programme comprend aussi un volet éclairage public, aménagement des espaces verts et des équipements sécuritaires. Une deuxième phase est en étude.
4. Pour ce qui concerne les ODD relatifs à la réduction de la pauvreté, et à la lutte contre la faim, 50% du chemin a été parcouru. Le programme des cantines scolaires grâce auquel plus d’un enfant sur deux a droit à un repas chaud à l’école est en cours.
5. Le programme ARCH, dont la généralisation du volet assurance maladie est lancé, renforce nos actions sur l’ODD 3 « bonne santé et bien-être » et l’ODD relative à la mortalité néonatale et infantile. Sur ce dernier point, 65% du chemin sont déjà parcourus ;
6. J’ajouterai les actions en vue d’atteindre la cible 16.9 qui concerne l’Etat civil et la Gouvernance.
7. Et enfin, la réduction de la pauvreté

Monsieur le Ministre d’Etat, vous l’avez dit dans vos propos introductifs. Ce forum politique de Haut Niveau intervient à un moment où le Bénin sort de la liste des pays à faible revenu pour rejoindre celle des pays à revenu intermédiaire. Quel lien peut-on faire entre les deux événements ? Et plus généralement, quelles sont les retombées et implications de ce classement de la Banque Mondiale ?
D’abord, il s’agit d’une très bonne nouvelle que nous avons accueillie au gouvernement avec fierté, responsabilité et humilité. Les actions du Gouvernement dans le PAG visant la mise en œuvre des Odd ont grandement contribué à cette performance.
Ensuite, l’entrée du Bénin dans la liste des pays à revenu intermédiaire et les autres performances sont le fruit d’une amélioration progressive de notre tissu économique. Elle est l’expression des retombées des politiques économiques et sociales mises en œuvre, des réformes structurelles engagées dans différents secteurs, et des investissements massifs dans les secteurs prioritaires comme : l’énergie, l’eau, le cadre de vie, l’agriculture, l’économie numérique et du savoir etc... Et bien sûr des réformes. Elle traduit clairement que nous sommes dans une bonne dynamique de croissance économique. Entre 2016 et 2019 nous avons eu une croissance moyenne de plus de 6% soit 2 fois la croissance démographique.
Cette classification de la Banque Mondiale s’inscrit aussi dans la continuité d’autres bonnes nouvelles du genre notées depuis de longs mois. On peut citer :
 l’amélioration significative de l’Indice de Développement Humain qui place le Bénin en tête des pays de l’Uemoa devant le Sénégal et la Côte-d’Ivoire.
 la présence dans le cercle envié des 10 économies les plus dynamiques dans le monde.
 le seul pays de la Cedeao à avoir mis en œuvre les principes et les règles de la libre circulation des personnes et des biens.
 le premier pays francophone en matière de transparence
Je pense que nous avons des raisons d’être fier de notre action gouvernementale. Mais nous devons surtout être fier que notre pays réalise de telles performances.
Il y a encore certes un certain nombre de défis à relever au niveau de notre pays. Mais cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître l’évolution et les changements positifs enregistrés depuis que le président Talon est à la tête de notre pays.
Les retombées directes pour nous de ce classement c’est le renforcement de notre crédit auprès des potentiels investisseurs et bailleurs. Plus de confiance et moins de méfiance des partenaires et par conséquent une réduction du risque pays et donc plus de financements et plus d’investissements qui avec la rigueur actuelle vont inscrire notre pays dans un cercle vertueux de développement. D’ailleurs vous avez tous suivi les notations faites par les agences de notation où dans un contexte de double crise sanitaire et économique, notre pays voit sa notation améliorée dans une situation où plusieurs pays comparables enregistrent des déclassements. Notre contrainte budgétaire va donc se trouver substantiellement desserrée, ce qui comme le disent les jeunes, est tout bénef pour nous.

Monsieur le Ministre d’Etat, quel est le lien que vous faites entre ces bonnes performances et le quotidien des Béninois ?
Vous savez, pas plus tard qu’hier, nous avons reçu une autre bonne nouvelle, cette fois de l’Uemoa. Cette nouvelle dit que le Bénin dans l’Uemoa est le deuxième pays où la pauvreté est la moins élevée après le Sénégal. Au Bénin, le taux de pauvreté est en dessous de 40% alors que la plupart des pays de l’UEMOA ont un niveau de pauvreté supérieur à ce taux.
Cela montre que les efforts que le Gouvernement fait en matière de croissance économique sont de plus en plus partagés par les populations. Si la croissance économique est partagée, c’est qu’il y a moins de pauvres dans notre pays, que par le passé.
Quand vous regardez l’évolution des choses dans un certain nombre de secteurs, vous ne pouvez que vous dire qu’il y a quelque chose qui se passe dans cette économie. Prenez la production cotonnière, prenez la production agricole de façon générale. Nous sommes aujourd’hui le premier producteur de coton en Afrique de l’Ouest avec un peu plus de 850 mille tonnes. Ce sont des populations qui cultivent ce coton. Ce sont des populations qui cultivent ce coton et qui en perçoivent des revenus, ce sont des transporteurs qui bénéficient des revenus supplémentaires et ce sont des centaines de travailleurs qui perçoivent des salaires dans les usines.
Sur le terrain de l’emploi, nous avons faits de nombreux efforts. Les chiffres sont là. Dans un contexte, comme le nôtre où on a plus de 4millions de personnes en situation de sous-emploi, même quand vous créez un million d’emplois, ce n’est pas suffisant pour combler le gap. Mais, cela signifie aussi que 25% du chemin ont été parcourus. Par rapport à la période d’avant 2016, de nombreux efforts sont faits. Le sous-emploi a considérablement baissé dans notre pays. Et le Gouvernement du Président Patrice Talon est conscient des efforts supplémentaires à faire et nous y sommes engagés.

Bergedor HADJIHOU
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