Depuis le 23 février 2013 et juste après la sortie nocturne de la grande messe " Ibè AGAN " les égungun des différents couvents de la ville capitale du Bénin sont désormais dans les rues et ceci pendant les dix sept jours que doit durer la fête. Ils sont autorisés donc à sortir de leurs lieux de culte pour prier pour les personnes qui leur accordent attention et ceci contre offrande pécuniaire facultative.
Mais de plus en plus, il se remarque à travers leur guide qui parfois incite certains " revenants " au point où le fétiche habillé se transforme en mendiant pour barrer la route aux passagers qui sont contraints de donner de leur poche une pièce avant de pouvoir circuler.
Pas un seul quartier de la ville capitale n'échappe aux égoungouns qui à leur approche s'annoncent par des cris roques. Sous le soleil et dans la poussière, le fétiche se donne la peine de sacrifier à la tradition triennale : un seul objectif normalement qui lui est dévolu est celui de faire la prière sur toutes les personnes qui lui accordent attention lors de sa sortie. Ainsi devant le fétiche, doit se trouver un homme en civil qui porte à ses mains des chicottes qui indique la direction que doit prendre son égoungoun et lui signaler les embûches à surmonter lors de son passage; C'est d'ailleurs lui qui joue le rôle du guide. Mais ce même guide, dans le souci de ne pas perdre sa journée, induit parfois le fétiche égoun-goun en erreur au point où ce dernier se transforme en mendiant pour réclamer vaille que vaille de l'argent chez le passant .C'est le cas d'un égoun-goun qui a été surpris en flagrant et conduit au domicile par les initiés du culte et il a été passé au contrôle. Cet égoungoun, après que le guide ait arrêté en vain un motocycliste, a décidé lui-même d'intercepter la moto pour lui réclamer de l'argent. Celui ci ne voulant pas obéir aux ordres à dû se faire brutalisé par le fétiche qui s'est fait au retour humilié puisqu'il a été conduit dans un couvent où les sanctions nécessaires lui ont été infligées. A qui la faute ? égoun-égoun ou le guide, nous nous permettons de dire que les deux sont fautifs car ils sont tous à la recherche du fric et surtout dans le souci de faire une bonne moisson avant la tombée de la nuit. Cette préoccupation mise au premier plan vient de jeter de l'insanité au collège des égoungoun qui doivent donner des directives à suivre pour les différentes sorties durant la période des dix sept jours.