« La main invisible dont on parle sur mon siège vient de notre propre parti. Il y a un problème de leadership au plan local. C’est ce problème qui a mis notre parti dans cette situation. Nous avons la base. Parce que nous lui disons la vérité. Mais les gens ne savent pas gérer le problème de leadership. Tout le monde peut être président, mais il ne faut pas abattre l’autre pour émerger. La politique de diviser pour régner, c’est cela au sein de la Fcbe à Parakou ». C’est ce qu’on retient des propos du conseiller déchu, Ousmane Abdoulaye Traoré, ce dimanche 19 juillet 2020 sur la télévision nationale à propos de l’invalidation de son siège par la Cour suprême. Selon l’invité, le plan des membres de la Fcbe visait à l’expulser du Conseil municipal. « Ils sont passés derrière pour me faire ce coup. Là où le bas blesse même, quand on était à la Cour suprême, les autres partis tels que l’Union progressiste (Up) et le Bloc républicain (Br) ont envoyé leurs responsables. La Fcbe n’a envoyé personne pour me soutenir. Je n’ai reçu aucun soutien du parti à la Cour suprême. Pourtant, ils étaient tous au courant. Ils avaient déjà monté leur coup. Et ils attendaient qu’on dise dans la journée que la Cour suprême a annulé le poste de Ousmane Abdoulaye Traoré et a installé son suppléant. Malheureusement, tout est à refaire et cela ne me dit rien », a expliqué le conseiller. Toutefois, a fait savoir le désormais ex-conseiller municipal, les problèmes ont commencé après les Communales où les conseillers élus de la Fcbe de Parakou devraient se retrouver pour décider ensemble de la répartition des postes sur la base des accords du départ. « Ce n’est qu’à la veille de l’installation qu’on s’est regroupé, alors qu’ils ont déjà fait leur schéma. Comment en 24 heures pour des postes politiques comme ceux-ci, nous pouvons nous entendre ? C’est là, les choses ont changé. Puisque, c’était parti pour que Alassane Idrissou devienne maire de Parakou. C’est l’accord ça. Mais arrivé à un moment, on a présenté le maire Aboubacar Yaya. Au poste de 1er adjoint, Alassane Idrissou a été proposé mais on s’est opposé, pour préférer Amadou Issifou. Au poste de 2ème adjoint, on a voulu positionner Alassane Idrissou, mais des gens se sont encore opposés. Il a fallu qu’on demande pardon avant qu’on ne le mette là. Arrivé à mon niveau, j’ai été proposé au poste de Chef d’arrondissement, un refus catégorique a été opposé. Arrivés dans la salle de délibération où les élections devraient avoir lieu, j’ai manifesté mon mécontentement en bloquant l’élection du maire », a-t-il laissé entendre.