Selon des études publiées ce lundi dans la revue scientifique The Lancet, deux projets de vaccins contre le nouveau coronavirus donnent des résultats encourageants lors d’essais préliminaires. Mais il faut des essais de plus grande ampleur pour évaluer précisément leur efficacité.
Notons-le d’emblée : les vaccins à l’étude dont le Lancet a dévoilé des résultats ne seront pas forcément les plus efficaces, à supposer qu’ils soient un jour commercialisés, mais ils sont parmi les candidats vaccins les plus avancés. Tous deux utilisent une technologie similaire : un virus connu mais modifié pour exprimer un élément spécifique du nouveau coronavirus.
L’un des vaccins a été conçu par l’Université d’Oxford au Royaume-Uni, l’autre par des chercheurs chinois. Chacun d’eux a été administré à 400 à 500 personnes. Dans les deux cas, les scientifiques ont observé la réaction de l’organisme. Résultat : ces vaccins engendrent une réponse immunitaire forte, avec à la fois les anticorps, qui seraient donc dirigés contre le coronavirus, et les lymphocytes T, qui pourraient s’attaquer aux cellules infectées. Par ailleurs, les chercheurs n’ont pas relevé d’effets indésirables graves.
Mais pour ces deux candidats vaccins, des questions essentielles demeurent. Confronté au virus, le système immunitaire agirait-il comme attendu ? Sa réponse serait-elle suffisante pour le contrer ? Et combien de temps durerait la protection ? Les essais se poursuivent donc. Des tests sur plusieurs milliers de personnes ont ou vont démarrer au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Afrique du sud et en Chine notamment.