Alors que les regards sont tournés vers la Cour Suprême qui étudie les recours contre le processus électoral à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB), une nouvelle crise profile à l’horizon. Cette fois, ce sont les travailleurs de cette institution consulaire qui exigent le limogeage de leur Secrétaire Général, ce qui risque d’en ajouter à la situation déjà compliquée.
Pour éteindre ce nouveau foyer de crise, la ministre de l’Industrie, du commerce et des petites et moyennes entreprises a convoqué une réunion d’urgence ce samedi 7 décembre 2013. Ladite réunion qui a eu pour cadre la salle de conférences de la CCIB à Cotonou, a connu la participation de la ministre Naomie Azaria accompagnée des membres de son cabinet, des travailleurs et des responsables administratifs et syndicaux de la Chambre.
L’initiative de la rencontre a été prise suite à la réception, par la ministre, d’une pétition à laquelle les travailleurs exigeaient le limogeage de leur Secrétaire général. D’entrée de jeu, la ministre Naomie Azaria a rassuré quant à sa détermination à trouver une solution au conflit avant de lever la séance. Elle a par la suite invité les participants à s’exprimer sans tabous mais dans le respect mutuel afin que tous les cœurs soient vidés.
Après le mot introductif du Secrétaire général qui s’est d’avance expliqué sur les griefs portés à son encontre, le responsable du syndicat des travailleurs est revenu sur ce que les travailleurs reprochent à leur responsable. Le Secrétaire Général est accusé, en somme, de gestion solitaire et de manque de communication. Pour sa défense toutefois, certains travailleurs ont estimé que la plupart des problèmes que rencontre la CCIB étaient d’actualité avant la nomination de ce dernier.
Après avoir écouté les uns et les autres, la ministre Naomie Azaria a situé les responsabilités, évoquant notamment la nécessité de bien gérer les ressources humaines afin d’éviter les frustrations. Elle a invité les protagonistes à placer les intérêts de la nation au-dessus des intérêts particuliers, surtout en ce moment où la CCIB est à la croisée des chemins.
En effet, l’institution consulaire est minée par une crise de succession qui dure depuis décembre 2011. Toutes les tentatives pour remplacer le bureau sortant se sont heurtées à des contestations. Depuis quelques semaines, les regards sont tournés vers la Cour Suprême qui a reçu plus de 40 recours. A ce jour, il n’en reste plus qu’un qui devrait être vidé mercredi 11 décembre.
Une nouvelle crise –même venant des travailleurs- aurait pour effet de retarder davantage les élections tant espérées. Aussi, la ministre Azaria a-t-elle demandé aux employés de la CCIB de bien accepter, au nom de l’intérêt général, que leur responsable administratif reste dans ses fonctions, ce qui fut accepté par les uns et les autres.