Pour la première fois depuis des décennies, le marché de Ouando, le plus grand des marchés de Porto-Novo, a accueilli un ministre du Commerce. Ce vendredi 06 décembre 2013 en effet, la ministre de l’Industrie, du commerce, des petites et moyennes entreprises, Naomie Azaria, s’y est rendue à la tête d’une forte délégation de son département. Objectif : prendre contact avec cette couche sociale qui anime le secteur des échanges de marchandises. Il s’agissait aussi d’encourager et de sensibiliser les usagers des marchés sur divers sujets préoccupant en cette fin d’année.
Avant de descendre sur le marché, elle a fait une halte à la Préfecture des départements de l’Ouémé et du Plateau pour rendre une visite au Préfet Moukaram Badarou. Sur place, elle s’est fait jointe par d’autres personnalités dont l’honorable Sophiath Shanou, élue de la ville de Porto-Novo.
La ministre Azaria a été accueillie par une immense foule de femmes qui, pour l’occasion, ont abandonné leurs étalages. Souhaitant la bienvenue aux illustres hôtes, le préfet Moukaram Badarou a salué la bravoure des femmes du marché qui s’efforcent à assurer l’équilibre des foyers. Il a rappelé à la foule que le rôle de la femme est très important dans tout foyer. « Sans sa contribution et son sens de responsabilité, il n’y a pas de paix ».
Abondant dans le même sens, l’honorable Sofiath Tchanou a fait savoir que l’essentiel pour les femmes est que des solutions idoines soient trouvées à leurs problèmes. Elle a indiqué qu’elle compte sur la détermination, la volonté et l’abnégation de la ministre Naomie Azaria.
Les responsables des femmes du marché qui se sont succédé au pupitre ont à leur tour souhaité que la ministre en charge du commerce puisse jouer de son poids pour une baisse des impôts et taxes, un aménagement du marché, l’extension des places de vente et une disponibilité des micros crédits. Face à ces doléances qui, selon Naomie Azaria « ne seront pas rangées au calendres grecques », des solutions sont déjà prévues. Elle a promis le soutien du gouvernement qui, a-t-elle indiqué, rêve de faire du commerce l’un des leviers pour le développement économique du Bénin.
Naomie Azaria a profité de l’occasion pour attirer l’attention sur la nécessité de contribuer à la préservation de la santé publique en mettant sur le marché des produits sains, autorisés et non avariés. Elle a évoqué, au passage, la question du Régime d’assurance mutuel universel (Ramu) qui est une assurance maladie mise au point par le gouvernement pour protéger les ménages même les plus pauvres. Elle a invité ses interlocuteurs à y souscrire.
Avant de prendre congé des commerçantes, la ministre fait un bain de foule à travers les rues et les étalages du marché. Se frayant difficilement le chemin, elle a pu toucher du doigt les réalités du terrain, mais surtout vérifier la qualité des produits mis en vente.
