Patrice SOKEGBE
La ville de Ouidah a vibré depuis samedi dernier au son et au rythme de la quatrième édition du festival national de danses Hwendo Miton. Cette édition parrainée par Sica Yolande Franscisco valorise un volet du patrimoine immatériel béninois. A travers des chants et danses tels que Sakpata, Zinli, Akonhoun, Azê, Tikpinti, Sato, la création Tchinkoumin et autres, ces jeunes donnent du contenu à la culture et à la tradition orale afin que la population béninoise, notamment les plus jeunes se les approprient. Le défi est donc de conserver, de protéger et de valoriser les chants et danses, cet aspect important du patrimoine immatériel du patrimoine du pays en danger. C’est un défi majeur que comptent relever ces jeunes de l’association artistique et culturelle Les exploits du Bénin, Zokpodoté. Depuis quatre ans, à sa naissance, elle parcourt monts et vallées pour montrer au monde entier ce que le Bénin dispose de plus riche et de plus beau. Un membre du groupe était tout récemment au Japon où les enfants des écoles primaires de Miyouki et de Youshiga ont été émerveillés par la musique traditionnelle béninoise notamment le Gougbahoun. Le grand répertoire de musiques et d’instruments de musique traditionnelle dont dispose le Bénin ne mourra pas, cette association de jeunes est très en effet décidée à porter haut la culture du pays. Cette année, pour cause de la pandémie du coronavirus, le festival de danse Hwendo Miton va durer 24 heures au centre Séporiace dans le deuxième arrondissement de Ouidah. A en croire les organisateurs, toutes les mesures ont été prises pour le respect des gestes barrières. Au terme du festival, Sica Yolande Francisco a reçu une distinction honorifique. Selon les initiateurs, cette distinction est une manière pour eux de témoigner leur gratitude à une digne fille du terroir qui porte haut l’étendard de la ville touristique.