La page de Boni Yayi est tournée, deux ans avant la fin de son mandat. Cela veut dire que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs depuis 2006. Boni Yayi a échoué. Le contraire n’est plus possible.
Les Béninois jusqu’à la fin du mandat de Boni Yayi en 2016 ne vivront pas mieux que du temps de Mathieu Kérékou ou de Nicéphore Dieudonné Soglo. Au contraire, ils doivent se préparer pour des jours difficiles.
La cause : l’échec total de Boni Yayi. Non seulement il a échoué, mais Yayi a montré que politiquement il est inférieur à ses prédécesseurs que sont Mathieu Kérékou et Nicéphore Dieudonné Soglo, même si ce dernier n’a pas réussi à faire un second mandat. Mathieu Kérékou n’est pas économiste. Mais il sait que le prix de la stabilité d’un pays dépend de sa santé économique. Pour Nicéphore Dieudonné Soglo, n’en parlons point.
Alors, comment donc expliquer cet acharnement de Yayi contre les principaux opérateurs économiques de notre pays ! Cela ne s’explique pas et ne peut se passer nulle part ailleurs. Aujourd’hui, on peut dire que la page Yayi est définitivement tournée.
Ceux qui ont écouté le pasteur Michel Alokpo doivent se demander si nous sommes dans le même pays. De quel Clergé parle-t-on ? Le même vomi il y a seulement quelques mois ? Ou un autre, notamment celui de Gbanamè ? Patrice Talon a démontré à Boni Yayi qu’on ne s’en prend pas à tout le monde comme ça. Sébastien Ajavon n’a jamais cessé de crier qu’il faut qu’on mette un terme à la dérive et à la chasse aux opérateurs économiques.
N’a-t-il pas raison aujourd’hui ? On a beau dire qu’il faut la paix, il faut ramener la balle à terre, on ne peut pas perdre de vue que, tel que cette affaire de supposée tentative d’empoisonnement est partie, le Chef de l’Etat était prêt à avoir la peau de l’homme d’affaires Patrice Talon.
Tout s’est passé comme si Talon ne représente rien pour ce pays, sinon rien qu’un prédateur de l’économie nationale. Yayi a oublié que pour la plupart des Béninois, les deux mandats dont il a bénéficié et dont il jouit, il les doit à cet opérateur économique contre qui il s’acharne aujourd’hui ! Mathieu Kérékou ne ferait jamais cela. Nicéphore Dieudonné Soglo non plus. Il ne reste aux Béninois qu’à se préparer pour une fin de mandat difficile de leur président, Boni Yayi.