“Nous pouvons regretter l’instabilité de notre système sociopolitique marqué par un soulèvement populaire contre Hubert Maga le 28 octobre 1963, cinq ou dix coups d’Etat militaires : un coup d’Etat civil de Justin Ahomadégbé contre Apithy raté, celui de Kouandété raté de février 1972. Il y a les coups d’Etat suivants réussis : Christophe Soglo en 1963 ; Christophe Soglo en 1965 ; Kouandété en 1967 ; Kouandété en 1969 et Mathieu Kérékou en 1972. Certains considèrent les démissions forcées de Apithy et Ahomadégbé en 1965 non pas comme un coup d’État d’où le chiffre de 5 souvent avancé. Le Dahomey devenu Benin n’était pas un pays uni avec concorde nationale mais au contraire, divisé par le régionalisme. Si les grèves sont fréquentes, le système éducatif fonctionnait bien. Aucun affrontement sanglant malgré les nombreuses grèves. L’État était faible, le pays était exsangue !
De 1972 à 1990, nous avons tenté le soi-disant socialisme scientifique. Catastrophe ! Nous étions tombés dans le despotisme césarisme avec faillite dans tous les domaines. Le Général Mathieu Kérékou a eu la sagesse de nous faire quitter la révolution marxiste-léniniste pour le Renouveau démocratique. Le premier Président du Renouveau démocratique n’avait fait que 6 ans et son échec politique mais non économique a fait revenir le même Kérékou pour 10 ans. Les choses ont semblé mieux marcher sous le Président Soglo. Malheureusement, ce technocrate de la banque mondiale était gouverné par une idéologie césariste. D’où, la flétrissure de son pouvoir comme pouvoir clanique et familial.
Les quatre Présidents du Renouveau démocratique ont tous été des bâtisseurs d’infrastructures sur la lancée d’un mauvais libéralisme fait de corruption prédatrice et de mercantilisme. Patrice Talon semble quitter le despotisme césarisme pour le bonapartisme autoritaire mais la couche politico bureaucratique l’empêche dramatiquement d’avancer. D’où un immobilisme politique dramatique. “.