Le chef quartier de Finagnon dans le 1er arrondissement de Cotonou, Gratien Zanhounkpèvi a été provisoirement déposé à la prison civile de Cotonou pour une affaire d’abus de confiance et concussion.
Initialement prévue pour le 20 octobre prochain, l’audience devant connaître des chefs d’accusation d’abus de confiance et de concussion contre la cheffe du 1er arrondissement de Cotonou Arlette Saïzonou Bello et du chef du quartier de Finagnon, Gratien Zanhounkpèvi s’est tenue hier mardi au Tribunal de 1ere instance de Cotonou. C’est en raison des vacances judiciaires qui profilent à l’horizon que ce changement a eu lieu. A l’issue de cette audience, le CQ Zanhounkpévi a été déposé à la prison civile de Cotonou. M. Zanhounkpevi a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Cependant, il a brandi des documents probants des dépenses qu’il aurait effectuées. Mais à l’évidence ces documents seraient antidatés. D’autres portaient des noms mais pas de signatures. Face à cette situation, le Procureur de la République a demandé la présence des présumés signataires pour authentifier ces documents. Le juge a accédé à sa demande et le procès a été reporté au mardi prochain. La cheffe du premier arrondissement Arlette Saïzonou Bello, qui comparaissait également dans ce dossier, a, elle aussi, dit sa part de vérité. Elle n’a pas reconnu les faits ni le montant mis à sa charge. Elle ne reconnaît avoir reçu que la somme de 618. 000 FCfa.
Assistée par quatre avocats, elle a clamé sa bonne foi dans cette affaire. Elle sera appuyée par le chef quartier lui-même qui l’a blanchie. Le porte-parole des plaignants également. Pour rappel, les deux accusés sont soupçonnés d’avoir dilapidé près de sept millions de francs Cfa provenant des barrières érigées dans les quartiers Finagnon et Tokplégbé de Cotonou. Cette somme devrait servir au reprofilage des voies de ces deux quartiers. Après plusieurs rencontres infructueuses, certains élus locaux avaient décidé de saisir la justice, la préfecture et la mairie de Cotonou. Une pétition avait même été organisée pour exiger des poursuites contre les accusés. Ils connaîtront leur sort le mardi prochain. Mais déjà, une lueur d’espoir semble se dessiner pour la CA1, Mme Bello.