Les praticiens hospitaliers du Bénin accentuent leur mouvement de grève. Ainsi, face au mutisme du gouvernement, ces derniers menacent d’étendre leur grève sur quatre jours par semaine au lieu de trois.
La grève des praticiens hospitaliers démarrée depuis le 1er octobre dernier se radicalise au fil des jours au grand désarroi de la population qui n’a plus accès facile aux soins de santé. Parti d’une grève d’avertissement de 48 heures à 72 heures au départ, le collectif des praticiens hospitaliers veut passer aujourd’hui à une paralysie complète des hôpitaux publics, soit 96 heures de grève par semaine.
Une grève de 96 heures qu’ils annoncent sans service minimum, avec tacite reconduction. C’est l’information apportée hier par le premier responsable des praticiens de la santé, le docteur Joseph Lanwassonou. Le collectif des praticiens hospitaliers rend responsable le gouvernement pour son silence depuis le déclenchement du mouvement de protestation.
En effet, déclenchés le 1er octobre 2013, après un préavis de grève, les mouvements de débrayage dans le secteur de la santé vise à exiger le paiement de : les primes de risque et qualification coupées depuis 1982 et qui correspond à 20% du salaire indiciaire brut, conformément au protocole d’accord signé avec le gouvernement depuis mai 2008 et qui devrait être appliqué dès janvier 2009. A cela s’ajoute , l’accompagnement de la prime de spécialité à la retraite, la prime d’incitation à la fonction hospitalière, la revue à la hausse de l’indemnité de logement selon les grades et la prime d’expertise sont les revendications des praticiens hospitaliers.
A y voir de près, cette intensification du mouvement de débrayage dans le secteur de la santé sans service minimum fera beaucoup de victimes dans le rang des populations qui n’ont pas les moyens pour fréquenter les cliniques privées. Pour cause, les responsables du collectif des praticiens hospitaliers s’empressent de rendre seul le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de leur mouvement.