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Le Matinal N° 4244 du 9/12/2013

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Reconnaissance d’impayés aux transporteurs : La démission d’un gouvernement
Publié le mardi 10 decembre 2013   |  Le Matinal




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Alors qu’il y a quelques mois le gouvernement a annoncé avoir réalisé environ 27 milliards de bénéfice au titre de la campagne cotonnière 2012-2013, il est incapable de payer ses dettes pour le même exercice. Le ministre des finances ne le nie pas. Seulement, Jonas Gbian est condamné à trouver les ressources financières pour déminer la tension chez les transporteurs. Ceux-ci se plaignent et menacent de boycotter la commercialisation qui vient d’être lancée à Kandi par le Chef de l’Etat, s’ils n’entrent pas en possassion de leur dû.


Les transporteurs grognent et sont déterminés à ne pas se mettre dans la danse pour le compte de la présente campagne de commercialisation du coton ; si ce que l’Etat leur doit n’est pas payé. Dans cette situation, ils pointent un doigt accusateur sur le Directeur général de la Sonapra, Idrissou Bako. D’après de troublantes révélations des responsables communaux des producteurs agricoles (Rcpa), le Dg Sonapra est actuellement dans le collimateur des acteurs de la filière. Pour eux, c’est la Sonapra qui leur doit. Ils l’ont fait savoir publiquement sans langue de bois. Certains dénoncent même le fait que des chèques sans provision leur aient été délivrés, alors que les comptes de la Sonapra seraient au rouge. « Chaque fois qu’on va à la banque avec les chèques, délivrés par la Sonapra et bien qu’ils soient signés et cachetés des personnes autorisées, les banques nous retournent. Nous avons fini par comprendre, que la Sonapra n’a plus d’argent sur ses comptes », a rapporté un transporteur. C’est dans ce climat que l’Argentier national Jonas Gbian a indiqué que le gouvernement reconnaît devoir des acteurs de la filière. Pour le compte de la campagne écoulée. La réponse apportée par le ministre des finances pour rassurer les transporteurs, révèle que le gouvernement est à court d’argent pour les acteurs du coton. Le gouvernement et son chef, qui ont fait croire depuis deux saisons cotonnières, qu’ils avaient trouvé la thérapie à administrer au monde agricole, pour lui apporter de l’oxygène en mettant en cause la Sodeco et l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) sont aujourd’hui impuissants. Avec les 27 milliards de bénéfice et non de recettes, cela suppose, qu’après la vente, l’Etat aurait pu couvrir les charges (en payant les égreneurs, les transporteurs, les sociétés distributrices des intrants…) et aurait pu dégager un excédent de ce montant faramineux. Car, en arithmétique, le bénéfice est égal au prix de vente moins frais ou encore recettes moins dépenses). Alors, s’il ne s’agit pas d’un mensonge d’Etat, on est en droit de se poser certaines questions très importantes. Où sont passés ces sous pour qu’on ne paie pas les transporteurs ? Où sont passés ces sous pour qu’on en soit à délivrer des chèques sans provision ? Par ces faits, le gouvernement et le président de la République ont amplement démontré qu’ils méconnaissent le secteur de la production du coton et qu’ils doivent s’en dessaisir. Car, après deux exercices, ils n’ont d’ailleurs pas pu, franchir, selon les vrais chiffres, les 300.000 tonnes de coton, alors qu’ils avaient crié sur tous les toits qu’ils atteindront 600.000 tonnes. Sabaï Katè, ancien ministre de l’Agriculture qui défendait cet objectif n’a pas pu réaliser cette performance avant d’être éjecté du gouvernement. A quoi ont servi alors les réformes qui avaient suscité de l’espoir chez plusieurs milliers de jeunes qui intervenaient dans le système. Les jeunes, diplômés des écoles d’agriculture ont été désabusés et trompés.

Jean-Claude Kouagou (Br Borgou-Alibori)

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