Les praticiens hospitaliers sont très remontés contre le gouvernement. Après des semaines de grève infructueuses, la tension est montée d’un cran hier au ministère de la santé. A la faveur d’un sit-in qu’ils ont tenu hier, ils ont adressé à nouveau leur plate forme revendicative à leur autorité de tutelle et annoncent d’ores et déjà le durcissement du mouvement.
JPEG - 123.7 ko
« Depuis le 1er octobre 2013, les praticiens hospitaliers sont en grève à cause de la non satisfaction de leur plate forme revendicative qui a pourtant été l’objet d’un protocole d’accord depuis 2008. Des commissions ont été mises en place et depuis plus rien. Le Conseil des ministres ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.
Et depuis plus d’un mois, les hôpitaux fonctionnent avec réquisition soit 20% du personnel. Nous sommes très frustrés de voir nos malades dans cet état. Aujourd’hui, nous avons voulu signifier à notre autorité de tutelle que nous ne sommes pas contents. L’heure est grave et il faut prendre des décisions urgentes.
Nous constatons que le gouvernement joue aux prolongations. Et face à cela, nous opposons la détermination. Si très rapidement, le Conseil des ministres ne se prononce pas sur notre situation, nous allons trouver une autre formule pour contourner la réquisition.
Notre mouvement de grève était de 72h par semaine avec tacite reconduction. Nous sommes passés aujourd’hui à 96h sans service minimum. Par ce faire, nous notifions au gouvernement que nous sommes fâchés. Si aucune décision n’est prise, chaque Béninois saura que sa santé est menacée ».