Plombée par la Covid-19, la Société Générale (SG) a enregistré de grosses pertes financière au deuxième trimestre 2020. Dans une annonce du groupe bancaire en date du lundi 3 août 2020, ce déficit est estimé à 1,26 milliard d’euros, soit 828,29 milliards FCFA.
Félicienne HOUESSOU
La SG s’enfonce dans le rouge au deuxième trimestre de l’année en cours. Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) de la Société générale a dégringolé de presque 15,7% entre avril et fin juin 2020, à 5,3 milliards d’euros. Secouée de plein fouet par la crise du coronavirus, la banque a enregistré des pertes nettes estimées à 1,26 milliard d’euros au deuxième trimestre 2020. Les activités de marchés demeurent plombées par la Covid-19, avec une dépréciation d’actifs de 684 millions d’euros. Les provisions liées aux risques d’impayés augmentent également. Selon les résultats publiés ce lundi, les provisions s’élèvent à 1,28 milliard d’euros pour couvrir les effets de la crise du Covid-19, une obligation pour les banques. Les mauvais résultats de la banque ne seront pas sans conséquence sur ses actions à l’endroit de la région africaine. La situation qui pourrait avoir des répercussions sur le projet Grow With Africa, «croître avec l’Afrique». La stratégie retenue pour le continent visait à soutenir davantage les PME africaines, qui sont au cœur de l’économie et encouragent ainsi le développement de solutions financières
La chute des actions en bourse
Sur le plan des valeurs, Société Générale a perdu à la Bourse ce lundi 2,17% à 12,70 euros, après la publication de ses résultats faisant état d’une perte nette de plus d’un milliard d’euros au deuxième trimestre. Depuis le 21 juillet, la banque a perdu plus de 20% de sa valeur en bourse. L’action Société Générale reculait de 3 % à la Bourse de Paris et en fin de séance, la baisse se limitait à 0,3 %. Au premier trimestre, elle avait déjà perdu 326 millions d’euros. Depuis le début l’année, elle a perdu près de 60 % de sa valeur, soit environ deux fois plus que le secteur. C’est son plus mauvais trimestre depuis l’affaire Kerviel, en 2008. À l’époque, la banque avait perdu près de 5 milliards d’euros. Le Directeur général, Frédéric Oudéa reste assez optimiste quand à un rebond dans les mois à venir. « S’appuyant sur une base de capital très solide et un portefeuille de crédit confirmant sa qualité intrinsèque, le Groupe va poursuivre l’adaptation de ses activités au nouvel environnement post crise du COVID, prolongeant notamment les efforts de réduction de ses coûts. Le Groupe travaille d’ores et déjà sur de nouvelles initiatives pour bâtir sa nouvelle étape stratégique 2021-2023 articulée autour de trois objectifs prioritaires, la centricité client, la responsabilité sociale et environnementale et l’efficacité opérationnelle s’appuyant sur les technologies numériques », indique-t-il. Pour lui, la Société générale a su s’adapter aux conséquences de la crise sanitaire et a ainsi pu soutenir avec efficacité ses clients et ses collaborateurs, renforçant ainsi son positionnement de partenaire de confiance. « Si les mois d’avril et de mai ont été fortement marqués par la réduction d’activités de nombreuses économies dans le monde, le rebond des activités depuis mi-mai est très encourageant », rassure le leader de l’institution bancaire. Pour ce faire plusieurs challenges se pointent à l’horizon. Notamment l’amélioration de sa capacité à placer le client au centre des activités, le renforcement de sa position de leader dans la finance responsable et l’amélioration de l’efficacité opérationnelle grâce à des réductions de coûts additionnels en s’appuyant sur la transformation digitale.