« Les Démocrates » s’activent activement sur le terrain pour la reconnaissance légale de leur parti, en vue de prendre part à la prochaine élection présidentielle. Cette nouvelle formation politique composée de la plupart des personnalités composant l’aile dure des opposants au régime Talon, entend proposer une autre alternative au mode de gouvernance actuellement en cours au Bénin. Dans cette perspective, le dossier devant permettre l’obtention du récépissé qui validera l’existence légale du parti est en cours d’examen au ministère de l’Intérieur, qui dispose de deux mois au plus pour le délivrer ou non. Et au cas échéant, le parti pourrait être érigé au rang des autres formations politiques officiellement reconnues au Bénin.
Des goulots d’étranglement
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Tirant leçon du passé, notamment, des péripéties ayant jalonné les législatives de 2019 et qui ont pour finalité l’exclusion de tous les partis de l’opposition de la course et les dispositions du nouveau code électoral exigeant le parrainage d’élus locaux pour tout candidat devant prendre part à la présidentielle, la route semble être longue et parsemée d’embûches pour « Les Démocrates ». En effet, le certificat de conformité imposé aux partis par la cour constitutionnelle à la dernière minute en vue de leur reconnaissance légale était le véritable enjeu de ce scrutin avec tous les contours que cela revêtait au niveau du rythme du traitement des dossiers. Ce qui laissait penser à une volonté délibérée d’empêcher l’opposition de prendre part aux élections. Il en est de même du quitus fiscal délivré pour la plupart à quelques minutes du délai ultime de dépôt des dossiers, quand bien même les formalités étaient remplies à temps. Il est vrai, un nouveau code électoral est venu corriger le tir avec un assouplissement dans les formalités. Mais la mise en application notamment, en ce qui concerne la célérité dans l’examen des dossiers reste une question préoccupante. Il est donc à souhaiter à ce niveau, le traitement diligent des dossiers, en vue de la reconnaissance effective de cette nouvelle formation politique avant l’échéance de la présidentielle. L’autre goulot d’étranglement est l’épineuse question du parrainage exigé par la loi en vue de prendre part à l’élection. Si « Les Démocrates » présentent un candidat, le parti devra trouver 16 parrainages de maires ou de députés. Mais pour l’heure, ils n’en disposent d’aucun. Il va donc falloir batailler dur pour arriver à cette fin. A tout ceci peuvent s’ajouter des dissensions qui pourraient naître quant au choix du cheval gagnant vu l’enjeu et les forces en présence. « Les Démocrates » sauront certainement tirer leçon du passé et transcender leurs divergences pour éviter les pièges éventuels, en vue d’aborder la partie avec plus de sérénité.