Comme la prunelle des yeux, l’igname prend de la valeur à l’approche du 15 août. Le constat fait ce jeudi 6 août dans certains marchés montre une indisponibilité de cette vedette de la fête de Savalou. Pas d’igname venue du nord, ni des collines et le ‘’lamboko ‘’de Glazoué est très rare sur le marché, nous font remarquer des vendeurs à Maoulé au marché Dantokpa. Celles disponibles, disent-elles, sur le marché proviennent de Kétou et sont chères. « L’igname est excessivement chère car la saison pluvieuse n’a pas été bien arrosée. De plus, la pandémie de la covid-19 a eu des impacts sur les paysans. Il y a moins d’ouvriers dans les champs et le coût du transport est également élevé », déclare Louis Adjahouinou, commerçant d’igname.
Flambée du prix de l’igname à Cotonou
Sur ce site par excellence de vente d’igname à Dantokpa plusieurs véhicules contenant les tubercules sont stationnés. Dans une ambiance de gaité, les bonnes dames font le tour des marchandises à la recherche du bon prix. Le prix actuel du Kilo est à 320 francs comparativement à celui de l’année passée qui était au prix de 200 francs. Selon Bernadette, une vendeuse d’igname à Dantokpa, il faudra espérer la disponibilité à quelques jours de la fête. Pour l’heure plusieurs commerçants ont encore dans leurs magasins les produits de l’année passée. « Je n’ai pas écoulé le stock d’ignames que j’ai depuis quelques mois. Car les maquis ont fermé les vendeuses d’igname pilée n’achètent plus ». De son coté, comme il y a mévente la nouvelle igname qui est disponible n’est pas chère. Elle poursuit en expliquant qu’habituellement en saison d’igname le kilogramme de l’igname appelée lamboko est à 1000f mais cette année nous le vendons entre 600f et 800f. Selon cette dernière, l’igname de Kétou disponible sur le marché n’est pas grosse, à cause de la mauvaise saison pluvieuse survenue dans la région. Le Kilo de l’igname ordinaire est actuellement à 300 et le lamboko à 600 F chez dame Bernadette. Et pour éviter ces pertes certaines vendeuses préfèrent attendre la fête d’igname pour reprendre. C’est le cas de Angèle Ezin-Tossou, vendeuse d’igname au marché de Mènontin qui confie avoir préféré attendre la célébration du 15 août avant de reprendre son activité habituelle à cause de la flambée du prix de cette denrée cette année. « Lorsqu’on achète on fait face à une mévente car les clientes la trouvent chère. De plus, plusieurs cultivateurs font la récolte et l’igname est abondante sur le marché à un prix abordable », confie-t-elle. En attendant, tout le monde s’impatiente de goûter à la nouvelle igname.
Déo Gratias ATSUI & Zéinab KONDO (stags.)