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Dénonciations des syndicats du supérieur: Les 2 actes qui précarisent la carrière des enseignants

Publié le lundi 10 aout 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par Didier Assogba
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Les enseignants des Universités nationales du Bénin (Unb), réunis au sein de leur Intersyndicale, s’insurgent contre deux textes pris au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) et qui précarisent leur carrière. Leur position a été clairement affichée dans l’« Appel à la mobilisation des enseignants de tout grade en soutien aux lauréats Cames sessions 2019-2020 : le temps de l’action décisive » publié par votre journal, Matin Libre, dans sa parution du jeudi 6 août 2020. En substance, selon l’Intersyndicale, le décret 2016-244 du 4 avril 2016 portant conditions de bénéfice de la promotion professionnelle des enseignants des Unb dans les différents corps par leurs statuts particuliers, précise en ses articles 2, 3 et 4, l’essentiel des conditions à appliquer en matière de reclassement des enseignants du supérieur au Bénin. Mais en 2019, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso, à travers une lettre circulaire N°1541/Mesrs/Dc/Sgm/Daf/Srhds/Dgcper du 29 avril 2019, remet en cause les dispositions du décret 2016-244 du 4 avril 2016, créant ainsi une confusion et un imbroglio rendant quasi impossible, le reclassement des enseignants des Unb après l’obtention des grades au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Ces dispositions querellées ont été une fois de plus confirmées, dans une nouvelle circulaire, N°1408 du 10 juillet 2020 signée par le Ministre Eléonore Yayi Ladékan. L’intersyndicale des enseignants des Universités nationales du Bénin, relève à travers ces différentes interventions, que la prise de notes circulaires et d’arrêtés pour remettre en cause les dispositions d’un décret, acte réglementaire de valeur supérieure, relève de l’amateurisme et d’une volonté acharnée de nuire à la corporation des enseignants -chercheurs au Bénin. D’où l’appel des syndicats du supérieur aux enseignants, tous grades confondus des Unb, à ne fournir aucun dossier que demanderait le ministère afin de ne pas cautionner les deux actes dénoncés. Cautionner ces actes administratifs, c’est signer la précarisation de la carrière de l’enseignant du supérieur. Les questions que l’on est en droit de se poser devant cet imbroglio administratif sont les suivantes : Est-il possible que des notes circulaires soient prises en méconnaissance totale des dispositions d’un décret? Une circulaire et un arrêté peuvent-ils supplanter un décret dans la hiérarchie des normes ? Une telle méconnaissance est-elle acceptable lorsque l’on sait que les cadres du Mesrs sont les enseignants des Universités nationales du Bénin? Quel est l’objectif visé par les dispositions de ces circulaires dans un contexte de manque criard d’enseignants dans les Unb et dans un environnement aussi concurrentiel que l’enseignement supérieur? Il reste à souhaiter que les acteurs de l’enseignement supérieur trouvent un terrain d’entente sur ces points de désaccord dans un climat apaisé de dialogue et de confiance réciproques pour le bonheur de nos universités.




M.M
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