Au Bénin, le mouillage dans les eaux du port autonome de Cotonou (PAC) engendrera désormais des coûts supplémentaires. C’est à la faveur de l’introduction de nouvelles redevances dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime.
La sécurisation des côtes béninoises a un coût et l’Etat veut faire participer les principaux acteurs portuaires. Le 28 juillet 2020, le directeur général du port autonome de Cotonou, Joris Albert Thys (photo), a pris une note circulaire portant instauration de redevances relatives à la lutte contre la piraterie maritime, conformément à un récent arrêté ministériel en date du 13 juillet.
Selon ladite circulaire adressée aux agents maritimes et aux consignataires, le montant des nouvelles redevances varie, selon qu’il s’agit de navires ayant à bord leur propre équipe armée de protection embarquée (Eape) ou de navires n’en ayant pas.
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Dans le second cas par exemple, des éléments des forces armées béninoises seront mis à leur disposition contre paiement d’une somme de 350 000 FCFA pour les bateaux de moins de 100 m, et de 450 000 FCFA pour les navires de plus de 100 m. Au départ du quai ou de la rade, l’escorte par la garde armée sera également facturée à hauteur de 360 000 FCFA.
« Ces nouvelles redevances comme toute redevance sur escale doivent être payées avant l’accostage des navires. Elles sont prises en compte dans les avances sur compte d’escale à payer par les consignataires », précise le Pac.
En janvier 2020, la plateforme avait déjà pris 10 mesures en vue de renforcer la protection des navires en rade contre les actes de piraterie. Mais jusqu’ici, celles-ci n’ont pas été de nature à décourager les pirates qui continuent de sévir. Tout récemment le 17 juillet, le pétrolier MT Curacao Trader a été arraisonné au large des côtes béninoises et treize marins russes et ukrainiens ont été kidnappés. C’est le 8e incident du genre depuis le début de l’année 2020.