Les accidents de la circulation constituent un problème de santé publique et l’une des premières causes de décès et de traumatisme dans le monde. Pour faire toucher du doigt les réalités de la sécurité routière au Bénin, le ministère de la santé à travers le Service de la réglementation sanitaire et de la Promotion de la santé a initié un atelier de formation à l’intention d’une vingtaine de journalistes. L’objectif principal était également d’informer les professionnels des médias sur la décennie d’action en faveur de la sécurité routière. C’était les 06 et 07 dans les locaux du Centre Marial à Dassa.
Environ 1,3 million de personnes décèdent chaque année dans le monde du fait des accidents de la route, soit plus de 3.000 décès par jour selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé. Les traumatismes dus aux accidents de la circulation représentent la 8ème cause de décès dans le monde et la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans.
C’est par ces chiffres alarmants que le chef de la cellule d’audit de la sécurité routière au Centre national de la sécurité routière (Cnsr), Nestor Kpatoukpa a expliqué la situation dramatique que vivent des milliers de familles face aux accidents mortels de la circulation. Au Bénin, environ 800 personnes meurent chaque année et près de 4500 blessés. Un problème de santé publique qui interpelle tous les Béninois.
Et face à l’ampleur de ces dégâts, il urge de revoir les stratégies qui puissent permettre d’infléchir la courbe. C’est la raison pour laquelle les Nations Unies ont décrété un plan d’action pour la sécurité routière 2011-2020. A en croire le Docteur Christian Chaffa du Service de la réglementation sanitaire et de la promotion de la santé, le but visé est de réduire de 50% les décès dus aux accidents de la voie publique d’ici 2020.
Pour parvenir à ce résultat, il faille selon le plan d’action, faire de la sécurité routière, une priorité nationale, faire passer le nombre d’accidents des deux roues de 2342 à1500 et le nombre de tués des deux roues de 460 à230, le nombre d’accidents des poids lourds de 1329 à 664 et le nombre de tués y relatif de 273 à136.
Le Bénin s’inscrit dans cette lutte à travers des actions que mènent déjà le ministère de la santé et le Cnrs. Pour mieux outiller les participants à cet atelier de formation, des communications ont été également données sur la problématique de la sécurité routière au Bénin et la prise en charge sanitaire des accidentés de la voie publique.
Comment rendre les routes plus sûres ? Quel est le mécanisme d’un accident de circulation ? Quels sont les comportements à risques des usagers de la route ? Que doit-on face à un accidenté de la route ? Ce sont quelques-unes des questions sur lesquelles, les journalistes ont beaucoup appris des communicateurs. Selon eux, les journalistes constituent un maillon très important dans la lutte que mènent les acteurs de la sécurité routière.
Vu l’intérêt de cette thématique, les participants ont été amenés à faire des travaux de groupe sur la mise en œuvre du programme d’information et de promotion à grande échelle sur les différents facteurs de risques liés aux accidents de la route et la planification des activités de communication sur la sécurité routière. A l’issue des travaux de ces 2 jours et des échanges enrichissant, les participants ont évoqué la nécessité de mettre sur pied, un réseau de journalistes spécialistes des questions liées à la sécurité routière. Une requête déjà saluée par Dr Chaffa et Nestor Kpatoukpa.
