Tel un effet de contagion, les maires des départements de l’Ouémé et du Plateau s’illustrent étonnamment, depuis quelques jours, à travers la divulgation de communiqués au même contenu pratiquement. Dans lesdits textes, ces édiles portent à la connaissance de leurs populations respectives « qu’en raison du niveau actuel de la propagation du coronavirus (Covid-19), il est formellement interdit toutes manifestations à caractère festif sur toute l’étendue du territoire de la Commune ». Plus loin, on peut lire : « A cet effet, le Maire invite la population à prendre toutes les dispositions idoines en vue du respect strict et sans faille de la présente instruction. En tout état de cause, tous les contrevenants subiront sans état d’âme, la rigueur des textes en vigueur en la matière. Les agents de la Police Républicaine, les Chefs d’arrondissement, les Chefs quartier/Village et tous les autres acteurs concernés sont instruits pour l’application rigoureuse de la présente exigence ». A y voir de près, la raison de la Covid-19 avancée pour pondre un tel communiqué dans le sens de « la préservation de la santé communautaire », n’est qu’un fallacieux prétexte. Quand on sait qu’au niveau de l’Etat central, même le gouvernement a autorisé un regroupement d’au plus 50 personnes, on peut se demander si les maires Simon Adébayo Dinan, Charlemagne Yantokoty et Nestor Idohou respectivement des communes de Pobè, de Porto-Novo et de Sakété ne sont-il pas plus royalistes que le roi. Qu’est-ce qui a bien pu motiver la signature d’un communiqué de ce genre? N’y-a-t-il pas un agenda caché ou un non-dit dans ce communiqué ? Le gouvernement à travers le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Décentralisation doivent agir au plus vite avant que toutes communes n’embouchent cette trompette.