Ce mardi 10 décembre, et comme tous les ans, la communauté internationale célèbre la Journée internationale des Droits de l’Homme. Dans ce cadre, l’Union européenne et ses Etats membres organisent au Bénin une série d’événements s’étalant sur une semaine. Les ambassadeurs de l’Union européenne accrédités près le Bénin ont dévoilé le programme des activités au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée hier lundi 9 décembre à Cotonou.
Par Thibaud C. NAGNONHOU
L’Union européenne veut marquer d’un sceau particulier au Bénin la Journée internationale des Droits de l’Homme dont la communauté internationale commémore ce mardi 10 décembre l’édition de cette année.
Elle organise une semaine d’évènements pour donner un cachet spécial à cette célébration commémorée le 10 décembre de chaque année depuis 1948, date de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Au Bénin, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, les Pays-Bas et la Délégation de l’Union travaillent main dans la main sur cette thématique. Dans ce cadre, l’Union européenne a identifié trois domaines comme étant prioritaires sur lesquels elle concentre ses actions en matière des droits de l’Homme au Bénin.
Il s’agit des conditions de détentions des prisonniers et de leurs accès à la justice, les Droits des enfants, et les droits des femmes.
Face à la presse hier lundi 9 décembre à Cotonou, l’ambassadeur de France près le Bénin, Aline Kuster-Menager, l’ambassadeur de l’Allemagne près le Bénin, Hans Jörg Neumann, le chargé d’Affaires de l’ambassade des Pays-Bas près le Bénin, Paul Litjens, le chargé d’Affaire de l’ambassade du Danemark près le Bénin, Kristian Edinger, l’attaché de coopération internationale de l’ambassade du Royaume de Belgique près le Bénin, Jean-Louis Pont et le chef de la Délégation de l’Union européenne près le Bénin, Joseph Coll, ont souligné que 65 ans plus tard, cette déclaration demeure toujours aussi pertinente. Pour eux, la Journée internationale des Droits de l’Homme représente une occasion précieuse pour réfléchir sur les droits humains comme défis mondiaux et identifier les mesures à prendre par les pays pour promouvoir les droits humains dans le monde entier.
Une semaine de manifestations
C’est dans ce cadre que l’Union européenne organise une série d’activités au Bénin pour témoigner une fois encore son attachement à la promotion des droits de l’Homme.
Ces activités s’étaleront sur une semaine.
Ainsi, selon les conférenciers, dans la matinée de ce mardi 10 décembre, il sera procédé à l’inauguration de la maison Maman Marguerite, un centre d’accueil d’alphabétisation et de formation professionnelle pour enfants et adolescents du Foyer Don Bosco. Ce centre érigé au marché Dantokpa de Cotonou est une œuvre de l’Union européenne pour soutenir les enfants de la rue et autres en situation difficile.
Il est prévu également le lancement du livre «Lis la loi». Dans l’après-midi, il y aura à l’Institut français de Cotonou la présentation et la signature par l’Union européenne de contrats de subventions avec trois ONGs ayant remporté l’appel à proposition 2013 pour des projets touchant aux droits des détenus et des mineurs.
La soirée se poursuivra avec une activité de sensibilisation aux défis de la situation carcérale aux différents témoignages, ainsi que des prestations artistiques. Il est programmé la présentation et la remise du Prix des Droits de l’Homme de l’ambassade de France au Bénin.
Toujours dans la soirée de ce mardi 10 décembre, il sera projeté le film «Nelson Mandela» qui porte sur les années de détention de l’ancien président sud-africain, ce combattant des droits de l’Homme et des libertés décédé le 5 décembre dernier.
Du mercredi 11 jusqu’au samedi 14 décembre prochain, l’Union européenne descend à l’intérieur du Bénin. Elle sera à Kpomassè, Dogbo, Dassa Zoumè, Parakou et Zogbodomè. Dans chacune de ces communes, il sera projeté le film «Grand comme le baobab», film sénégalais qui raconte l’histoire de Comba, 11 ans, à qui son père impose un mariage. Cette projection sera suivie de causerie-débat sur la problématique du mariage forcé, ses raisons, ses conséquences mais aussi les sanctions pénales.
Appréciant l’état des droits de l’Homme au Bénin, les ambassadeurs européens trouvent qu’il y a des avancées. Ils en veulent pour preuve l’abolition de la peine de mort au Bénin et la proposition de loi portant sur la parité homme/femme au Bénin.