Présidentielle de 2021/En dehors de l’Up et du Br: Prd, Fcbe, Mpl, Udbn… tels des gadgets

Publié le jeudi 13 aout 2020 | Matin libre

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Les logos des Prd, Fcbe, Mpl et Udbn

Comme par le passé, un candidat à la présidentielle de 2021 n’aura pas forcément besoin d’être porté par un parti politique ou d’en être membre. La condition sine qua non, si les textes restaient en l’état, c’est d’avoir l’onction de 16 députés et/ou maires. Or, il se fait qu’à l’Assemblée nationale, tous les 83 députés sont du Bloc républicain (Br) et de l’Union progressiste (Up), partis nés des entrailles du pouvoir. Pour ce qui est des mairies, ces deux formations politiques en contrôlent au moins 70 sur les 77. Les sept maires restants (dont un en ballotage) sont du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) se réclamant de l’opposition. En clair, tout candidat à la présidentielle prochaine, s’il ne s’appelle pas Patrice Talon, chef de la majorité au pouvoir, devra fortement courtiser Up et Br, même s’il avait la caution des quelques élus Cauris. Contrairement à la tradition qui voudrait que le candidat prenne langue avec la plupart des formations politiques influentes du pays, le jeu semble être orienté vers deux partis politiques seulement. À la limite trois, s’il faut comptabiliser les ” maigres ” élus Fcbe. Quand on se souvient d’une certaine alliance Fcbe-Prd-Rb qui a porté en 2016 la candidature de l’ancien premier ministre béninois, Lionel Zinsou, et des négociations de coulisses qui ont abouti à la coalition de la Rupture autour du challenger Patrice Talon au second tour, avec un certain Abdoulaye Bio Tchané et son parti Abt, Pascal Irénée Koupaki avec sa ” Nouvelle conscience” et bien d’autres, il y a lieu de s’en préoccuper. Sauf cataclysme, tout cela relève du passé. Sinon, quelle est aujourd’hui l’enjeu que constitue 2021 pour les autres formations politiques? Autrement dit, ces partis politiques sont-ils encore importants en termes de gains ou d’apports pour les prochains candidats? En dehors du mot d’ordre que peut donner le président d’un parti politique, mot d’ordre qui, visiblement, n’est plus tellement suivi par la base, si l’on se réfère à 2016, des partis comme le Parti du renouveau démocratique (Prd), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), la Force cauri pour le développement du Bénin (Fcdb), le Mouvement populaire de libération (Mpl), Restaurer l’espoir (Re), le Parti pour l’engagement et la relève (P)er (…), et même les Fcbe risquent d’être des gadgets, c’est-à-dire des spectateurs ou acteurs passifs de la présidentielle. À moins que le candidat vienne de l’intérieur du parti, sinon une négociation âpre comme on l’observait il y a quelques années, les candidats qui seront dans les starting-blocks pourraient ne pas y trouver d’enjeu. Au finish, on se demande ce à quoi serviront ces partis? Est-ce là un acquis ou une prouesse de la réforme du système partisan tant décriée et qualifiée d’exclusive?

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