Bio Sarako Tamou n’est pas à son coup d’essai en matière de gestion communale à Banikoara. Il envisage d’intensifier les chantiers qu’il a ouverts au cours de la 3e mandature, en attachant du prix à l’amélioration du quotidien de ses administrés. Pour y arriver, l’ancien-nouveau maire entend poser des pas dans tous les domaines en comptant sur la force juvénile et féminine.
La Nation : Les populations de Banikoara vous ont renouvelé leur confiance en faisant de vous pour la deuxième fois consécutive le premier citoyen de la commune. Croyiez-vous en votre réélection ?
Bio Sarako Tamou : C’est une grâce que mon mandat soit renouvelé par les populations à la base, ensuite au niveau du conseil communal et de mon parti politique d’appartenance. Je devrais rempiler si tout se passait normalement au regard du travail que nous avions fait au cours de la 3e mandature. Je pense que les populations devraient me reconduire en me renouvelant leur confiance. Chose faite. Il faut saluer les populations de la commune de Banikoara qui ont compris que le développement local est bien différent de la politique politicienne.
Quel a été le poids de votre parti politique d’appartenance, l’Union progressiste (Up) dans ce couronnement?
L’Union progressiste, c’est mon parti. Je suis membre du bureau politique de ce grand parti du Bénin. L’Up à travers le présidium a eu confiance en moi. Elle m’a porté en acceptant ma candidature et en travaillant ensemble avec moi pour la conduite des campagnes électorales exclusivement médiatiques. L’Up a énormément participé à ma réélection et à l’élection des conseillers communaux de Banikoara.
Quels sont les défis que vous comptez relever dans l’immédiat?
Il est vrai que je suis un ancien de la maison. Je place mon mandat sous le signe de la continuité dans l’excellence dans la gestion communale. Nous avions révélé, au cours de la troisième mandature, les capacités de la jeunesse. Nous avions travaillé pour améliorer les conditions de vie des populations. Les résultats sont palpables. Au cours de cette mandature, nous continuerons par rechercher des solutions aux problèmes des vaillantes populations. Nous avions présenté un programme de société, ‘’Banikoara-progrès’’ au cours de la
Ce projet vise à faire de la commune, une référence en matière de démocratie à la base, de bonne gouvernance, de développement local durable. Il s’agit pour l’Union progressiste de saisir l’opportunité des élections communales du 17 mai 2020 pour propulser à la tête de la commune, des hommes et des femmes intègres, patriotes, laborieux et compétents, capables de puiser dans nos immenses potentialités, dans l’inépuisable génie créateur des populations de Banikoara et dans l’idéologie politique de l’Up, afin de construire une commune moderne, résiliente et attrayante. Ce projet comporte des axes stratégiques tels que, ‘’améliorer l’accès aux services sociaux de base’’, ‘’améliorer le cadre de vie des populations’’, ‘’promouvoir le développement économique local’’, ‘’renforcer la gouvernance locale et le genre au niveau de la commune’’.
Que prévoit votre cahier de charges au plan socio-économique pour les six prochaines années ?
Il est question pour nous de travailler pour l’amélioration de la mobilité des populations à travers la réalisation des infrastructures d’assainissement et des ouvrages de franchissement. Les routes à l’intérieur de la ville sont impraticables. Nous avions commencé à réaliser des ponts, à faire des caniveaux afin que les eaux pluviales soient convoyées vers les fleuves.
Nous devrions également apporter de l’eau potable aux populations. Cette compétence est exercée par l’Etat à travers l’Agence d’approvisionnement en eau potable. L’autre défi est celui de la gestion professionnalisée des déchets solides ménagers au niveau de la commune.
Nous tiendrons beaucoup compte des femmes et des jeunes. En ce qui concerne les femmes, notre souhait est de mettre un point d’honneur sur les activités génératrices de revenus (Agr).
La formation des jeunes est capitale ainsi que leur participation aux activités de développement et leur épanouissement. A ce titre, nous prévoyons la construction des stades d’arrondissement afin qu’ils puissent trouver des points de divertissement. Nous allons équiper les centres de jeunes et loisirs qui deviendront des centres socioéducatifs où nous allons concilier le divertissement et l’éducation de la jeunesse. Les jeunes et les femmes sont nos atouts majeurs au niveau de la commune.
Notre cahier des charges vise également à redorer le couvert végétal de Banikoara, à travailler en faveur d’un reboisement intensif dans la commune et à mener des actions d’adaptation aux effets des changements climatiques. Toutes nos actions doivent prendre en compte ce phénomène. Toutes nos infrastructures doivent être résilientes.
Le secteur éducatif ne sera pas épargné. La commune œuvre beaucoup en faveur de l’éducation. Les résultats des examens scolaires ne sont pas médiocres. Nous allons continuer à les améliorer en appuyant les différents établissements et les centres de formation.
La construction d’une bibliothèque communale nous tient beaucoup à cœur afin de permettre aux jeunes et aux élèves de trouver un cadre adéquat pour apprendre, faire des recherches et se cultiver.
En 2017, nous avions acquis un domaine où nous allons ériger la cité des étudiants de Banikoara à Parakou. Nous sommes déjà à pied d’œuvre pour l’élaboration du plan architectural. Après cela, suivra la mobilisation des ressources. Nos chantiers sont énormes. Toutes les couches socioprofessionnelles seront mises à contribution pour l’atteinte de ces objectifs de développement.
Au cours de la mandature passée, vous avez été ébranlé par des querelles internes qui ont failli vous coûter votre fauteuil. Peut-on espérer un retour définitif au calme avec votre réélection à la tête du Conseil communal ?
Il y a eu des secousses. Le poste de maire est un poste politique. Il peut avoir des perturbations. Mais elles ne nous ont pas empêché d’exceller. Les performances de Banikoara au niveau de l’audit Fadec en disent long. Nous avions été nominé meilleur maire de la 3e mandature 2015-2020 par la fondation ‘’Le Municipal’’. Ce qui veut dire que les actions sont visibles. Il ne nous restera qu’à mettre l’accent sur la cohésion au sein du conseil communal. Il ne saurait y avoir des actions de développement sans cohésion. Nous travaillons pour une gestion participative et collégiale au niveau de la commune. Les intrigues politiques ne manquent pas. Nous essayerons dans la mesure du possible de nous mettre au-dessus de la mêlée en vue de gérer dans la paix et la clairvoyance nécessaire dans le seul but de l’amélioration des conditions de vie des populations de Banikoara.