Le Bénin est dans l’œil de cyclone depuis le rejet de la demande d’extradition de l’homme d’affaires Patrice Talon, dans la supposée affaire de tentative d’empoisonnement. Aucune réforme tendant à mettre à mal la démocratie ne pourra aboutir.
Le projet de révision de la loi fondamentale du pays à des fins personnelles est dorénavant voué à l’échec. Les apprentis sorciers qui s’accrochent à cette réforme et qui hurlent sur tous les toits la nécessité de modifier la Constitution du 11 décembre 1990, malgré la réticence d’une partie de la population sauront raison garder. Ils sont désormais surveillés par la communauté internationale comme du lait sur le feu.
Boni Yayi est pris par son propre piège. Accusé à tort ou à raison de vouloir tordre le cou aux textes de la République en vue de se maintenir au pouvoir après 2016, la marge de manœuvre dont il dispose désormais ne lui permet plus d’attendre cet objectif. Mieux, l’engouement suscité par le Bénin dans le cadre de la sulfureuse supposée affaire de tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat permet aux grandes nations de démocratie d’avoir dorénavant le regard sur tout ce qui se passe dans le pays.
L’échec de Paris et la fuite du juge Angelo Houssou du Bénin vers les Etats-Unis sont les raisons fondamentales qui cristallisent les regards de la communauté internationale sur le Bénin.
