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Système partisan et parrainage: Ce que les ”Mouvanciers” ne disent pas

Publié le lundi 17 aout 2020  |  Matin libre
Célébration
© Présidence par DR
Célébration du 60è anniversaire de l`indépendance du Bénin
Cotonou, le 1er août 2020. Le président de la République, Patrice Talon (Photo) et les Béninois, ont célébré le 60è anniversaire du Bénin dans la sobriété en raison de la pandémie de la covid-19
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Pour être dans les starting-blocks pour la présidentielle de 2021 au Bénin, tout candidat doit s’assurer du parrainage de 16 députés et/ou maires. C’est une première au Bénin à la faveur de la réforme du système partisan. L’objectif est de limiter les candidatures notamment celles dites fantaisistes, a-t-on dit. Si du côté de la Majorité au pouvoir, on brandit cette disposition comme un acquis, au niveau de la classe politique opposante et même dans l’opinion, en général, cette disposition fâche et il faut la rayer du Code électoral en vue de faciliter la compétition. Sur la place publique, principalement dans les médias, les acteurs se réclamant de la Mouvance accusent l’Opposition de se dédire parce qu’elle aurait cautionné le parrainage. Le débat s’est posé une fois encore sur la toile, la semaine écoulée, à la suite de l’intervention, sur Rfi, de Éric Houndété, président du parti de l’opposition ” Les Démocrates”, dont l’étude des dossiers en vue de son existence est en cours. L’ancien vice-président du Parlement, comme beaucoup d’autres de l’opposition, a essuyé les critiques quant à une supposée volte-face sur la question du parrainage. Mais au fond, quand on analyse avec intelligence la question, il y a que les ” Mouvanciers ” ne disent pas toute la vérité au peuple. Les acteurs de la Rupture feignent de voir la vérité en fasse bien que convaincus qu’elle est immuable.


De quoi s’agit-il ?

Avant même que Patrice Talon ne se décide d’être candidat, début 2016, le débat sur la réforme du système partisan était agité. On se rappelle qu’un parti politique comme le Prd en a particulièrement fait une préoccupation. Son président, Adrien Houngbédji l’a d’ailleurs inscrit dans son discours d’investiture en 2015 en tant que président de l’Assemblée nationale. Si l’on considère qu’à l’avènement de Patrice Talon au pouvoir, la classe politique s’est accordée sur une telle réforme, est-ce que la suite qu’on en a donnée reflète l’objectif de départ ? La classe politique notamment l’Opposition a-t-elle cautionné le parrainage dans l’optique qu’il ne soit un privilège aux mains des deux partis politiques siamois- Union progressiste et Bloc républicain- nés des entrailles du Pouvoir ? Après les législatives de 2019 et les Communales de 2020 dont on se rappelle encore les conditions de déroulement jamais enregistrées dans un Bénin démocratique depuis 1990, il est une évidence aujourd’hui que les 83 députés du Parlement, qui doivent parrainer des candidatures sont tous du camp présidentiel. Pour ce qui est des mairies, seulement six maires sur les 77 sont membres des Fcbe, parti se réclamant de l’Opposition mais non reconnu comme tel dans l’opinion après la démission de son ancien leader charismatique et ancien chef de l’État, Yayi Boni. Ce dernier a même traité ce parti de troisième bloc de la Mouvance après les positions ambiguës adoptées par certains de ses membres.

La question du parrainage devrait-il, dans un jeu démocratique, être l’apanage de deux partis politiques d’une même chapelle ? Sur une télévision privée de la place hier dimanche, il fallait entendre un soutien du Pouvoir s’adresser à son vis-à-vis des Fcbe sur la présidentielle. C’est qui votre candidat ? Par quels moyens vous pouvez avoir un candidat ? C’est nous qui avons les députés et les maires qui vont parrainer. Au lieu de venir négocier…., lançait-il à la figure de l’autre sans aucune gêne. Dans ces conditions, ceux qu’on dit avoir cautionné le parrainage, et bien d’autres acteurs de la société civile, n’ont-ils pas raison de s’interroger ?

Worou BORO
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