Décision de coordination de la campagne cotonnière par Bako : Les égreneurs rectifient le gouvernement (Ils dénoncent la mauvaise foi du Comité interministériel)
Publié le mercredi 11 decembre 2013 | La Presse du Jour
Malgré l’engagement qu’affichent les égreneurs à accompagner le gouvernement dans la réussite de la campagne cotonnière 2013-2014, tout semble indiquer qu’on manœuvre irréversiblement pour créer en leur sein une désunion fatale à l’or blanc béninois. Entre ces sociétés d’égrenage et le gouvernement, c’est toujours le quiproquo.
Depuis le 30 novembre dernier où le gouvernement a procédé en grande pompe au lancement de la campagne cotonnière 2013-2014, rien absolument n’a bougé. Aucune des sociétés d’égrenage réunies au sein du Cnec n’a tourné la cheminée. Encore moins celles qui ont été préférées par rapport aux autres. Le problème est que ces sociétés réunies au sein du Cnec continuent de manifester leur solidarité quant à leur engagement à accompagner dans leur ensemble le gouvernement pour améliorer le tonnage de l’or blanc pour la campagne en cours.
Les égreneurs estiment que l’égrenage à façon que leur a imposé le gouvernement est moindre comme problème par rapport aux réelles difficultés financières auxquelles on les a contraints. Le gouvernement, à travers le comité interministériel mis en place pour faire assurer la coordination du bon fonctionnement normal des usines de la Sodeco, feint d’ignorer la réalité. Pourtant elle est là, tangible. «Il est important de relever que ce n’est pas un problème de coordination qui empêche les usines de la Sodeco de fonctionner», ont toute suite rectifié les sociétés d’égrenage.
Plutôt, poursuivent-elles, «la situation actuelle, malgré l’engagement ferme et la bonne volonté des égreneurs, est due aux difficultés financières auxquelles sont confrontées toutes les sociétés d’égrenage, y compris la Sodeco, conséquences du non paiement par l’Etat des montants dus depuis avril 2013 au titre de l’égrenage à façon de la campagne 2012-2013 passée».
Comme on peut donc l’imager, le gouvernement se concentre à voir où sont renversés les bagages plutôt que de chercher le bout de souche contre lequel il a buté. Les ministres Marcel de Souza du développement, Jonas Gbian des finances et naturellement Fatouma Amadou Djibril de l’agriculture devront s’y faire une idée. Le cas contraire, l’or blanc béninois fonce inexorablement dans un profond abîme noir.