A l’ère du régime de la Rupture où des préfets ont été inquiétés, des maires ont perdu leurs postes et des conseillers municipaux ainsi que des chefs de quartier ont été mis sous mandat de dépôt pour diverses raisons, certains Chefs de quartier de la municipalité de Cotonou et de la commune d’Abomey-calavi, n’ont pas encore compris le message du régime en place et surtout la lutte acharnée que mène la CRIET. Tout porte à croire que c’est ceux qui sont souvent en bas de l’échelle en matière de décentralisation, qui sont en exergue, car ils se mettent en dehors des devoirs qui sont les leurs. Dans le lot, certains sont persuadés que leur appartenance à des partis politiques proches du pouvoir fait d’eux, des « intouchables ». En effet, pour signaler des actes d’incivisme, pour se renseigner ou signer un procès-verbal de bornage contradictoire, les usagers de certains arrondissements de Cotonou, et même de Calavi, selon certaines sources, se soumettent à un véritable calvaire. Ces populations ne cessent de reprocher à certains chef de quartier, comme à Gbétagbo à Calavi et certains dans le 12ème le fait qu’ils ne se déplacent jamais sur le terrain. Leurs collaborateurs se chargeant de faire comprendre aux usagers comment « huiler la machine » pour ne pas passer des mois à attendre de pouvoir rencontrer leur patron. Cette situation parait comme une règle à laquelle les usagers sont astreints en silence. Selon nos informations, aucun texte ne prévoit le montant à payer pour certains actes, et comme les indemnités des chefs quartiers mettent du temps à être versées, on se paye sur la bête. Et pourtant, un membre du conseil de quartier renseigne que « les nouveaux textes mettent à 5000 francs l’accomplissement d’un procès-verbal contradictoire de bornage, mais le chef ne peut pas prendre cette somme ». Au regard de cette situation, l’on est en droit de dire qu’il est temps que les populations cessent de souffrir, que les pouvoirs publics regardent de très près, tout ceci afin de mettre fin aux enrichissements illicites. En plus de la dernière décision du conseil des ministres de mettre provisoirement fin aux opérations de lotissement sur toute l’étendue du territoire, la Criet doit s’inviter dans les quartiers et arrondissements pour stopper la basse corruption qui gangrènent le service public par des procédés extraordinaires d’extorsion d’argent aux populations avant de rendre un service.