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Réformes dans l’enseignement supérieur privé du Bénin: pas d’examens licence et master cette année ?

Publié le mercredi 26 aout 2020  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
La ministre des Enseignements maternels et primaires (MEMP) Eléonore Yayi Ladékan
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Après une phase expérimentale de trois (03) ans, le gouvernement a évoqué la nécessité de poursuivre l’organisation des examens nationaux de Licence et de Master pour un nouveau cycle de 3 ans. Alors que les activités académiques sont quasiment achevées au niveau des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes), une incertitude plane sur la tenue desdits examens au titre de l’année 2019-2020.

Silence assourdissant autour de l’examen national de Licence et Master édition 2020. Les candidats auxdits examens pourront-ils composer cette année ? Bien malin qui pourra répondre. En effet, au cours d’une intervention sur la télévision nationale, le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan a évoqué la nécessité de poursuivre la réforme pour un nouveau cycle de 3 ans. « Avec ce nouveau cycle de trois ans, les textes seront déjà établis et chacun saura ce qu’il a à faire », clarifie l’autorité ministérielle. Seulement qu’à quelques semaines de la reprise des activités académiques au titre d’une nouvelle année scolaire, c’est le calme plat qui s’observe autour des examens nationaux de Licence et de Master. De sources proches du ministère de l’enseignement supérieur, il faudra d’abord évaluer les trois premières années de mise en œuvre de la réforme et plusieurs acteurs sont concernés. Outre l’atelier d’évaluation du 25 juin 2020 qui a permis d’apprécier le rapport du comité technique, le processus d’évaluation serait donc toujours en cours. Selon la source, cette fois-ci, il faudra impérativement que le Conseil national de l’Education (Cne) s’y penche et donne son quitus avant la tenue de ces examens. Plus important, il faudra espérer qu’un nouveau décret soit pris dans un délai raisonnable pour faciliter l’organisation. Instituée par décret 2017-194 du 20 mars 2017, la réforme relative à l’organisation des examens nationaux pour la validation des acquis en Licence et Master, dans les établissements privés d’enseignement supérieur ne s’étendait que sur trois ans. Ce cycle bouclé, un nouveau décret s’impose. C’est donc clair qu’en dehors des tâches à mener, une incertitude continue de planer quant à la tenue de l’édition 2020 de l’examen national. La faute à la pandémie du Covid-19 ? Presque tous les examens scolaires se sont bien déroulés malgré un contexte particulier marqué par la crise sanitaire du Covid-19. Au niveau de l’enseignement supérieur, les différentes évaluations se sont déroulées. Quel sort réserve-t-on alors aux candidats à l’examen national de Licence et de Master ? La question reste toute posée. Notons que Pour les trois premières années de la réforme, 58 filières ont été retenues pour la Licence et 43 pour le master. Réticents au départ, les Epes ont fini par adhérer à la réforme. Ainsi de 48, le nombre d’universités privées est passé à 83 pour la licence et 33 pour le Master. Pour le gouvernement, à travers cette réforme, il est question de prendre les mesures idoines pour s’assurer de la qualité de la formation reçue par les étudiants dans les universités privées. Ainsi, les Epes pourront adapter leurs formations aux référentiels reconnus par l’Etat. De l’étape de la co-signature des diplômes aux conditions de formation de l’élite, l’autorité ministérielle estime que du chemin reste à parcourir pour parfaire le système. Avec l’organisation des examens nationaux, les filières sont harmonisées et le test est connu par filière, précise le Ministre Eléonore Yayi. Au bout de la période expérimentale, poursuit le Ministre, 168 établissements privés d’enseignement supérieur ont été identifiés, mais environ une cinquantaine se conforme aux normes en vigueur.
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