Il potasse ses cristaux et avance allègrement. Il égrène avec brio la litanie des errements de la ‘’Rupture’’ et neutralise la communication des ‘’entrepreneurs des réformes’’. Et tout ceci dans une résistance mentale sans faille. Quand Joël Aïvo, le présidentiable utilise la décote des réformes comme une arme de destruction massive contre le régime de la ‘’Rupture’’…
« Des réformes qui ont besoin de sang humain pour se mettre en œuvre ». Loin d’être de l’hyperbole, il suffit de projeter sur grand écran les fulgurances de ce sémillant spécialiste du droit et de l’information constitutionnelle pour comprendre le bien-fondé de sa démarche.
En effet, depuis qu’il a commencé par sillonner monts et vallées, calanques et entailles, ravines et coteaux… dans le Bénin, Joël Aïvo démontre qu’il a les moyens intellectuels de faire comprendre aux torpilleurs de la démocratie qu’ils ne peuvent plus s’agiter dans la colonne des étoiles pour parler de réformes politiques. Il ne peut en être autrement, car le roi de l’argumentaire est désormais là pour faire comprendre aux Béninois que notre pays ne peut pas prospérer dans les liens des réformes politiques actuelles.
Et à chacune de ses sorties comme ce fut le cas le week end dernier encore, il a su insister sur des réformes politiques qui ne font que la promotion de l’injustice, de l’achat de consciences, de l’argent et de l’orgueil et qui dessillent depuis 2016 nos yeux. C’est une stratégie, c’est sa stratégie, celle d’exacerber l’anéantissement politique de l’ennemi en ce qui concerne les réformes. Et cela lui marche, à merveille d’ailleurs.
En ressassant depuis des décades à chaque étape de son périple national que le grain ‘’Réformes Rupture’’ mis en terre sur une terre démocratiquement aride, fait mourir le Bénin, Joël Aïvo étale à suffisance que les réformes du pouvoir actuel ont ‘’le cœur égaré’’.
Ces réformes par le prisme du système partisan de même que par la nouvelle charte des partis politiques dont la mise en œuvre a entraîné la disparition de nombreux partis politiques, ne sont que des actes en déphasage avec les acquis démocratiques depuis 1990.
Et à Joël Aïvo de s’en inquiéter à juste titre, car au registre des peuples libres, un régime comme celui de Patrice Talon ne peut continuer de chanter le requiem de notre fierté de pays libre : « A Moi et en Moi, toutes nos sources démocratiques désormais enterrées!». En effet, devant notre ouvrage commun de la Conférence nationale, se glorifier des réformes actuelles face aux eaux des mers et des rayons des cieux, est inconcevable.
Pour cela, le professeur de droit éveille la conscience du peuple face à ces réformes qui transforment notre démocratie en poussière de terre. Cette démarche de ce mandarin du droit constitutionnel a une conséquence énorme. Si Patrice Talon devrait renoncer à son engagement solennel, celui du mandat unique pour vanter ses réformes dans l’espoir de rempiler, il est contraint de revoir les plans de son argumentation pour qu’ils ne soient pas ‘’obséquieux’’.
Et voilà davantage le sens du combat de la libération de la part de l’homme de droit dans le cadre de la présidentielle de 2021. Surfer davantage sur les allures pour obtenir les infléchissements dans la stratégie de l’adversaire. Et sur ce front, Joël Aïvo dont les talents ne sont plus à citer, dispose d’une gamme de procédés. Ces derniers sont appuyés par des vecteurs de communication efficaces qui se répercutent à la fois sur le message et sur sa réception. Tout ceci pour dire à l’adversaire de changer de fréquence.
Mieux, le professeur Aïvo, ce quadragénaire mais le plus grand spécialiste du droit constitutionnel de tous les temps de notre pays a la maîtrise de l’information légale, législative et constitutionnelle. Et dans l’efficacité de la stratégie, il sait comment s’emparer du champ des opinions face à l’adversaire.
En outre, pour retourner nos chemins vers l’aube démocratique, il a aussi commencé par dynamiter la thèse de la ‘’dictature de développement’’ du régime du ‘’Bénin révélé’’. « C’est la confiance qui développe un pays et non la dictature», laisse-t-il dans l’almanach.
Avec Joël Aïvo, les réformes politiques de la ‘’Rupture’’ ne peuvent pas être un grand dragon rouge feu pour faire peur aux Béninois dans la perspective de 2021.
La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.