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Suite à la fusillade du président de l’Ong Alcrer lundi dernier: Boni Yayi téléphone à Martin Assogba pour lui témoigner sa compassion
Publié le mercredi 11 decembre 2013   |  L`événement Précis


Le
© Fraternité
Le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba


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Admis hier aux services des urgences du Cnhu aux environs de midi, après un bref séjour à l’hôpital de zone d’Abomey-calavi, Martin Assogba a été aussitôt pris en charge par les médecins présents pour des soins appropriés. La première action a été de lui faire subir des examens de scanner.

Et comme celui du Cnhu, nouvellement acquis est en plein montage, suite à la défaillance de l’ancien scanner, il a été convoyé vers une clinique de Cotonou pour passer cet examen à la hâte. Puis, il est revenu au Cnhu, pour la suite des opérations. Le président de l’Ong Alcrer, dont le véhicule a été fusillé la veille par des inconnus alors qu’il rentrait chez lui à Ouèdo, dans la commune d’Abomey-Calavi, ne serait pas en tout cas en danger, selon des sources proches du personnel médical du Cnhu. Il aurait été atteint par deux balles, l’une à la nuque et l’autre au niveau du cou. Deux balles de type chevrotine, selon nos enquêtes, provenant d’une arme artisanale. Les responsables du Cnhu, alertés, ont très tôt commencé à préparer son accueil dans leur hôpital.

Des professeurs et médecins spécialistes mobilisés par cet hôpital ont enchaîné concertations sur concertations toute la matinée d’hier pour lui garantir les soins adéquats, a-t-on appris. On a également pu observer le Directeur général du Cnhu, le colonel Idrissou Abdoulaye, faisant des va-et-vient incessants entre son bureau et le service des urgences pour s’assurer du bon déroulement des soins à Martin Assogba. Deux opérations chirurgicales devraient avoir lieu dans la journée d’hier en ce qui le concerne. Mais des opérations que des médecins jugent moins critiques.

Le pire a été écarté à les croire parce que la balle du cou n’a pas atteint les vaisseaux sanguins. La victime, elle-même, n’a pas montré des signes d’inquiétudes et échangeait sans gène avec tous ses visiteurs. Il est fort probable qu’il soit aussitôt libéré du Cnhu après l’extraction des deux balles, selon des sources internes.

Il reste que le défilé des personnalités au chevet de Martin Assogba s’est poursuivi toute la journée d’hier. Déjà, à son admission à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi, la nuit même de la fusillade, le maire d’Abomey-Calavi, Patrice Hounsou-Guèdè, le Directeur général de la police nationale, Philippe Houndégnon et plusieurs autres personnalités se sont portés sur les lieux. Hier, vers 11 heures au Cnhu, une forte délégation gouvernementale (O6 ministres) conduite par le ministre d’Etat, François Abiola était également allée s’imprégner de l’état de santé de l’acteur de la société civile et l’a rassuré de tout le soutien du gouvernement quant aux soins à lui apporter.

Des personnalités comme Me Djogbénou, les députés Nicaise Fagnon, El hadj Yacoubou Malèhossou et d’autres ont également fait le même exercice. Des représentants d’institutions internationales ont été également aperçus dans les alentours du service des urgences du Cnhu, certainement pour venir témoigner leur soutien au président de l’Ong Alcrer. Quant aux assaillants, la police nationale a déjà ouvert une enquête et promet les retrouver dans un bref délai.

…………………………….. Ils ont dit…………………………………..

Fréjus Assogba, porte-parole de la famille Assogba

« Jusqu’à présent, les médecins assurent qu’il est hors de danger »

« Comme vous le constatez, notre frère Martin Assogba a été victime d’une fusillade en se rendant chez lui à Ouèdo lundi dans la soirée. Une fois encore, vous constatez avec moi que le problème de la sécurité des biens et des personnes se pose avec acuité au Bénin. C’est quand même inquiétant pour nous, parents, quand nous apprenons, qu’un de nos frères, après avoir travaillé toute la journée, a été ainsi atrocement agressé quand il rentrait chez lui. Maintenant, par rapport à la santé, jusqu’à présent, les médecins assurent qu’il est hors de danger.

Mais néanmoins, nous attendons toujours que les soins intensifs puissent s’accentuer pour nous permettre vraiment d’être quand même un peu en joie. Nous exhortons toute la population au calme et à la sérénité. Suite à la déclaration du Dgpn, nous attendons que cette enquête puisse aboutir pour qu’on puisse dire toute la vérité au peuple béninois tout entier parce que nous avons appris que ce serait des gens de Houèdo. Il faut donc que l’enquête puisse aboutir pour que le peuple béninois puisse vraiment être au courant de la réalité des faits.

Il ne faudrait pas que cela soit comme les autres enquêtes qui sont souvent rangées au tiroir. Mais, je dois dire, par rapport à la manière dont les choses se passent, qu’il faudra absolument que le gouvernement puisse penser à certaines de ces Ong qui, effectivement participent activement à l’animation de la vie sociale au Bénin pour leur fournir des gardes-du-corps, surtout que Martin Assogba, sa zone n’est pas électrifiée. C’est une zone qui n’est pas en sécurité et il rentre souvent à la maison à des heures tardives. La sécurité des personnes et des biens est une priorité et fait partie des pouvoirs régaliens de l’Etat. Il faudrait que le gouvernement de Boni Yayi prenne très au sérieux la question de la sécurité au Bénin ».



Bernard Mègbéto, syndicaliste au Cnhu et fils de Ouèdo

« C’est un acte crapuleux que nous déplorons tous »

« C’est un acte crapuleux que nous déplorons tous. Hier, tôt le matin, je me suis rendu à son chevet à l’hôpital de zone de Calavi avant d’aller au service. Je me réjouis, pour le moment, que son état de santé ne soit pas critique. C’est quand même dommage qu’un résidant de Ouèdo soit victime d’un tel acte. Car, c’est quelqu’un qui fait beaucoup pour cette localité et qui l’a adoptée pratiquement comme sa localité d’origine. Il est un ami personnel et je prie beaucoup pour qu’il puisse vite se rétablir. Car, on a encore beaucoup besoin de lui.

Comme vous le voyez, nous ne sommes pas en sécurité au Bénin. Et le cas de Ouèdo est davantage préoccupant. Car les conditions d’un climat de sécurité normale y sont quasi-absentes. Notre localité est très peu électrifiée et les forces de sécurité ne sont pas nombreuses à opérer sur les lieux. Ce qui est arrivé à Martin Assogba est un signal fort quant à la nécessité d’accroitre les besoins en sécurité dans toutes les localités du Bénin. Je le souhaite en tout cas très vivement pour Ouèdo, où se réfugient des hors-la-loi et autres espèces de criminels qui continuent de perturber la quiétude des paisibles populations ».



Le député Nicaise Fagnon

« Le gouvernement doit revoir sa copie sur la sécurité des personnes et des biens au Bénin »

« Je me suis précipité à son chevet ce matin parce que j’étais avec lui toute la journée de lundi dans le cadre d’un travail. Je ne comprends donc pas que cela puisse lui arriver. Mais je me réjouis déjà qu’il soit hors de danger, selon les assurances données par les médecins. Je regrette toutefois que des personnalités de son rang puissent subir de tels coups au Bénin. Je me rends compte aussi du degré d’insécurité dans lequel vit le Bénin, malgré tous les efforts qui sont faits dans ce sens. Le gouvernement doit pouvoir revoir sa copie et savoir que tant qu’il reste à faire, c’est que rien n’est encore fait ».

Le Dgpn, Phillipe Houndégnon

«Nous ferons tout pour retrouver les auteurs de cette fusillade »

« Nous regrettons tous ce qui est arrivé à Martin Assogba. Mais Dieu merci, sa vie n’est pas en danger. Quant aux auteurs de cette fusillade, nous ferons tout ce qui est de nos moyens pour les retrouver. Soyez-en rassurés.

Une enquête policière est déjà ouverte sur le dossier et vous aurez bientôt les résultats. J’avoue que c’est une zone difficile et je pense que les personnalités doivent souvent penser à leur sécurité lorsqu’ils résident dans des zones un peu éloignées des services de police. Mais point d’affolement, les forces de sécurité ne dorment pas sur leurs lauriers. Nous veillons au grain et tous ceux qui commettent ces genres de crimes doivent savoir qu’ils nous ont à leurs trousses ».

Réalisation: Christian TCHANOU

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