Le professeur Maxime da Cruz, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi est intervenu sur Educ-Afrique, au sujet de la question de l’insertion des diplomés des universités. Il ressort de son intervention que la jeunesse estudiantine devra repenser sa vie professionnelle depuis les amphithéâtres.
Selon Maxime da Cruz, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, la question de l’emploi est préoccupante de nos jours. Contrairement à l’époque où il étudiait, le paramètre de l’emploi est évolutif, à ses dires. « Le monde change et évolue. La situation d’aujourd’hui n’est pas celle des gens de ma génération », indique le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi. Pour lui, le contexte d’alors est bien différent. « Quand on étudiait, le contexte était différent. On ne se posait pratiquement pas la question de l’emploi, parce que l’emploi nous était garanti ». « Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas », fait-il constater. Face à cette situation, il recommande aux jeunes de changer de mentalité. « Pendant sa formation, il faut que le jeune d’aujourd’hui soit dans la dynamique de création de sa propre entreprise. Il faut qu’il enlève de son esprit que, lorsqu’il aura fini, il aura de fortes chances qu’une structure de l’État ou privée le recrute », conseille le recteur de la plus grande université du Bénin.
Parlant de l’effectif des jeunes diplômés sortis des universités, Maxime da Cruz précise que les statistiques disent que l’université en sort une vingtaine de milliers par an. « Mais quand on voit le tissu économique du Bénin, quand on voit les difficultés d’insertion professionnelle, ce n’est pas sûr que ces 20.000 étudiants diplômés soient recrutés. Que deviennent-ils alors ? », s’est interrogé le recteur, avant d’appeler à un changement de paramètres.