De tous les horizons, les experts ont afflué pour se pencher sur la stratégie de financement de la santé au Bénin. Réunis depuis hier à l’hôtel Azalaï, ils mettent à contribution leurs intelligences pour concevoir le document y relatif. La cérémonie de lancement des travaux a réuni outre le ministre de la santé et le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Marie-Laurence Sranon Sossou, ministre de la famille ; Géro Amoussouga, ministre chargé des Objectifs du millénaire pour le développement ; Raphaël Edou, ministre de l’environnement ainsi que de nombreux experts intervenant dans le secteur de la santé.
« Nous sommes réunis ici à l’occasion de la parution d’un document important qui peut être une pierre angulaire de la politique sanitaire et plus généralement de la stratégie de développement du Bénin. C’est parce que le sujet est fondamental, mais aussi parce que le chemin parcouru pour y aboutir est plein de mérites et très riche d’enseignements, que des personnalités de haut rang du gouvernement béninois et issues de grandes institutions internationales ont décidé d’y participer ».
C’est en ces termes que Youssouf Gamatié, représentant résident de l’Oms, a fixé le cadre de la tenue de cette rencontre. « Il s’agit de prendre une même direction et pour chacun de prendre le chemin le mieux indiqué pour apporter sa contribution et la porter vers une même destination, celle de la couverture sanitaire universelle. C’est cet horizon qui doit nous motiver, celui où la santé est un droit acquis et obtenu. La stratégie de financement est alors un accord, un ensemble de promesses et d’engagements, des pistes à défricher et des obstacles à franchir », a-t-il poursuivi. Il n’a pas manqué de préciser le rôle joué par le ministère de la santé qui a œuvré, au terme d’un processus endogène, ouvert et participatif, à l’élaboration dudit document.
Représentant le président de la République à cette cérémonie, Dorothée Akoko Kindé Gazard, ministre de la santé, après avoir révélé les résultats peu avantageux du diagnostic du groupe de travail qui s’est réuni à cet effet, précise qu’il subsiste néanmoins une lueur d’espoir.
« Il faut reconnaître au système de santé du Bénin, l’existence d’une multitude de mécanismes de financement et de dispositifs de couverture du risque maladie. Mais tous ces mécanismes évoluent dans une atmosphère complexe caractérisée par l’absence d’une approche systémique de mise en commun qui garantirait les fonctions essentielles de mobilisation et de la mutualisation des ressources pour un achat efficient des services », a-t-elle indiqué. Elle a donc souhaité, par conséquent, que le système sanitaire national sorte des entiers battus à travers une synergie d’actions visant à définir un mécanisme national unique plus fécond qui engagera la politique sanitaire.
