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Questions orales au gouvernement: Gbadamassi et ses collègues distraient le peuple

Publié le jeudi 27 aout 2020  |  Matin libre
Rachidi
© aCotonou.com par DR
Rachidi Gbadamassi, du parti Bloc républicain
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Que cache ce réveil soudain de 21 députés à interpeller le gouvernement ? Dans un Parlement monocolore, les questions orales au gouvernement, principal outil mis à la disposition des députés à travers l’article 108 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour le contrôle de l’action gouvernementale, sont en souffrance depuis l’avènement de la 8e législature. Et pourtant, ce ne sont pas des préoccupations qui impactent la vie des Béninois qui manquent. Elles foisonnent, au contraire et ont nom : le chavirement répétitif des barques sur les fleuves et leur lot de morts ; la rénovation du Palais de la Marina qui aurait coûté 14 milliards FCFA au contribuable dans un contexte où l’absence de plateaux techniques dans les hôpitaux préoccupe; quid de la gestion faite de la pandémie du Coronavirus qui a coûté la vie à l’un des leurs ; le scandale des ambulances au ministère de la santé a refait surface avec les déballages de Jean-Baptiste Elias ; l’affaire des milliards disparus à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) dont le dossier ne connaît pas d’évolution, etc. Voilà autant de préoccupations qui méritent des questions d’éclaircissement de la part des députés, si tant est qu’ils sont soucieux de jouer leur autre rôle de contrôle de l’action gouvernementale. Mais depuis que ces questions défraient la chronique, c’est motus et bouche cousue qu’on a observé venant des députés de la 8e législature. Curieusement, il aura fallu qu’un réseau GSM cause quelques désagréments, s’en excuse et même renonce au prélèvement du dommage causé par une erreur technique, pour que 21 députés sortent de leur torpeur. Veulent-ils se faire une virginité en surfant sur la sensibilité des populations ? Les questions orales interviennent-elles désormais à la tête du client, ou selon que le sujet n’est pas directement liée à la gestion du pouvoir ? Le cas échéant, elles perdent de leur sens et deviennent une simple distraction.


M.M
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