Un pèlerinage sur la « Route de l’esclave ». Victorien Kougblénou a procédé hier à la remise de chèque aux populations impactées par le projet du complexe touristique de la Marina à Ouidah. « C’est une étape décisive qui parachève le processus d’expropriation… La commission n’a pas rencontré d’entraves et ceci grâce à l’implication de la mairie », a déclaré le président de la commission nationale d’expropriation et de remise de chèque. Au dire du maire Christian Houétchénou, ces chèques permettront aux populations de se mettre à l’abri, après avoir cédé leurs terres pour la réalisation dudit projet. « Merci au chef de l’Etat pour cette vision qui fera de Ouidah un pôle touristique attractif dans toute l’Afrique de l’Ouest », a-t-il ajouté.
Il faut rappeler que « Marina Ouidah » est un projet phare du gouvernement qui vise la valorisation du patrimoine touristique autour de la « Porte de non-retour », lieu d’intérêt pour le tourisme mémoriel. Les infrastructures à réaliser sont : des jardins publics appelés « jardins du souvenir » ; un hôtel thématique de cent cinquante (150) chambres ; un bateau de la mémoire appelé « bateau du départ », un village artisanal, des boutiques et des restaurants. La nouveauté dans ce projet, c’est une marina avec la réplique d’un bateau négrier. « On pourra le visiter. Ce bateau va permettre de manière extrêmement puissante de rentrer dans le ventre du monstre quelque part et de raconter comment c’était dans la traversée. Les Afro-descendants le savent beaucoup par le cinéma, par leurs propres recherches ; les Africains ne sont pas toujours conscients de cet enfer », avait expliqué José Pliya, Directeur de l’Agence nationale pour la promotion des patrimoines et le développement du tourisme.
Au cours cette cérémonie solennelle de remise de chèque, José Pliya a rappelé que la question du tourisme pour le chef de l’Etat est une question de création d’emplois et de richesse. « Ça n’a pas été facile. Mais c’est pour la bonne cause. Il faut que certains subissent pour la construction de la Nation. Nous remercions la commission nationale d’expropriation et le gouvernement », a déclaré le représentant des récipiendaires.