Les députés ont examiné et adopté hier à Porto-Novo, le projet de budget de l’Assemblée nationale, gestion 2021. Il s’agit d’un budget qui enregistre un accroissement de 22,62% dû essentiellement à la mise en œuvre des réformes et au démarrage imminent de la construction du nouveau siège de l’Institution.
Les députés de la 8ème législature ont examiné et adopté à l’unanimité ce jeudi 3 Septembre 2021 sous l’égide de leur Président, Louis G. VLAVONOU, le budget de l’Assemblée nationale, gestion 2021. Conformément au règlement intérieur de l’Institution, ce budget a été présenté par le Président de l’Assemblée Nationale lui-même, assisté par les deux questeurs, les députés Boniface Yèhouétomè et André Okounlola.
De la présentation faite par le Président, il ressort que le budget de l’Assemblée Nationale gestion 2021 est de 17 milliards 078 millions 749 mille 880 Fcfa, soit une augmentation de 3 milliards 150 millions de franc Cfa correspondant à un taux d’augmentation de 22,62% comparativement au budget 2020 qui était de 13 milliards 928 millions 749 mille 880 Fcfa. Les grandes masses de ce budget se présentent comme suit : Les dépenses réparties qui s’élèvent à 12 milliards 480 millions 766 mille 380Fcfa ; les dépenses non réparties s’élèvent à 1 milliard 601 millions 633 mille 500Fcfa ; le budget d’équipement socio-administratif (BESA) s’élève à 496 millions 350 mille Fcfa et enfin une provision de 2 milliards 500 millions de Fcfa est réservée au projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale.
Des explications sur l’augmentation de 22,62%
En s’appuyant sur les explications données par le Président de l’Assemblée nationale et les deux questeurs, on s’aperçoit que l’augmentation des 22,62% est due essentiellement à la mise en œuvre des réformes engagées par l’institution et au démarrage en 2021 du projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale. Pour le Président Louis G. VLAVONOU cette augmentation s’explique d’une part, par l’accroissement du personnel en raison des réformes en cours mais aussi par la volonté de payer les moins perçus sur salaire du personnel du fait des avancements et reclassements non payés depuis 2017. Et d’autre part, elle est induite par le renouvellement du mobilier et les acquisitions de véhicules pour certains responsables administratifs sans oublier le démarrage des travaux du nouveau siège de l’Assemblée nationale prévu pour l’année 2021.
Le premier questeur de l’Assemblée Nationale, l’honorable Boniface Yèhouétomè est revenu sur les mêmes explications avec beaucoup de détails. « Le ministre des finances a envoyé à toutes les institutions comme au parlement une lettre de cadrage pour qu’on reconduise le même montant comme celui du budget gestion 2020 pour le budget gestion 2021. A votre demande, les deux questeurs ont rencontré le ministre des finances. Parce que nous avons opéré avec les réformes la mise en place d’un certain nombre de structures en l’occurrence : Les organes de passation des marchés, la personne responsable des marchés et ses collaborateurs, la Cellule de Contrôle des Marchés Publics (CCMP). Tout ça n’était pas prévu au budget gestion 2020. Il fallait donc tenir compte de cela. La réforme importante est opérée au niveau du Règlement Intérieur où on a de nouvelles directions telles que la Direction des Services de l’Information et de la Communication (DSIC) et la cellule d’audit interne qui a rang de direction », a-t-il précisé. « Ces réformes nécessitent une augmentation de charges. « Donc en maintenant le budget au même niveau que celui de 2020, il ne serait pas possible de prendre en compte ces nouvelles charges. La prise en compte de ces éléments nécessitait une petite rallonge et à votre demande nous avons échangé avec l’exécutif à travers le ministre des finances qui a accepté de nous octroyer une rallonge de 650 millions de Fcfa. Et notre budget avec cela devait être à 14 milliards 578 millions 749 mille 880Fcfa » a-t-il ajouté.
Poursuivant ces explications, le premier Questeur a montré qu’avec la relecture du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, l’Institution est à même de faire des investissements. Ce qui fait qu’elle sera le maître d’ouvrage de la construction de son nouveau siège. C’est dans ce cadre qu’un crédit de 2 milliards 500 millions de francs cfa est associé à son budget, portant ce dernier à la somme de à 17 milliards 078 millions 749 mille 880Fcfa.
Point de l’exécution à mi-parcours du budget 2020
Comme l’exigent les principes budgétaires, le Président de l’Assemblée Nationale n’a pas manqué de présenter l’exécution à mi-parcours du budget de l’Institution, gestion 2020. Au 30 juin 2020, on note un taux d’engagement de 49,29%, soit 6 milliards 865 millions 651 mille 137 Fcfa de dépenses engagées. Au niveau des dépenses réparties, les dépenses engagées au 30 juin s’élèvent à 5 milliards 798 millions 645 mille 388 sur un crédit remanié de 11 milliards 745 millions 704mille 495Fcfa, soit un pourcentage de 43,37%. En ce qui concerne les dépenses non réparties le montant des dépenses engagées s’élève à 1 milliard 15 millions 741 mille 984 sur un crédit remanié de 1 milliard 736 millions 261 mille 869Fcfa, soit un taux d’engagement de 58,5%. Ces dépenses prennent en compte les achats de biens et services et les transferts courants. Parlant du budget d’équipement socio-administratif (BESA), le montant remanié est de 446 millions 783 mille 516Fcfa. Les dépenses engagées au 30 juin 2020 s’élèvent à 51millions 263 mille 765Fcfa, soit un taux d’engagement de 11,47%.
Signalons que ce budget a été adopté à l’unanimité des députés présents ou représentés. Dans leurs interventions, ils ont accepté faire le sacrifice en adhérent aux différentes réformes engagées par le Président de l’Assemblée Nationale pour la transparence budgétaire et la gestion rationnelle des ressources de l’Etat.