Les secteurs touristique et cultuel béninois essayent de s’adapter aux standards internationaux pour pendre leur part de marché dans le monde. C’est en résumé ce qu’on peut retenir du passage sur Radio Tokpa ce dimanche du directeur de Cabinet du Ministre Jean-Michel ABIMBOLA. Jacques Aguia Daho a esquissé par ailleurs un bilan des quatre années de mise en œuvre du programme d’action du gouvernement (Pag) en matière de tourisme et de culture.
La structuration du tourisme, de la culture est une condition sine qua non pour la révélation de la richesse du Bénin et des compétences humaines dont regorge le pays. En clair, ce n’est pas la présence de richesses culturelles qui feront que le Bénin sera connu à travers le monde mais la manière dont ces ressources sont vendus aux visiteurs. « On a beau avoir Angélique KIDJO, le meilleur parc au monde, s’il n’y a pas une organisation derrière, cela ne pourra jamais profiter au pays » affirme d’entrée de jeu l’invité. Et c’est le défi que s’est lancé Jean-Michel Abimbola en prenant les rênes du ministère il y a un an : faire en sorte que les contenus présentés dans son département soient attractifs. Le premier pas a été de poursuivre la rénovation et la sécurisation de l’écosystème touristique. Au-delà de la promotion des parcs nationaux, le Bénin est en passe d’offrir la visibilité à d’autres patrimoines touristiques. C’est le cas des Tata somba. Le projet qui concerne la partie septentrionale précisément s’appelle la route des tata. A en croire l’invité de Radio Tokpa, une expertise française a permis de concentrer un ensemble de destinations Tata dans le nord et d’en faire un circuit touristique. En effet, Patrimoine mondial de l’Unesco selon SlateAfrique, le Tata Somba est un habitat unique au monde que l’on ne retrouve qu’au nord-ouest du Bénin et dans sa partie frontalière avec le Togo. C’est une construction traditionnelle à des fins de protection, de résistance contre les ennemis et les bêtes sauvages. « Si vous croyez avoir tout vu au Bénin, je peux vous dire que ce n’est pas vrai. Il y a un nouveau produit : le circuit touristique tata. Vous pouvez aller visiter ça », déclare Jacques Aguia Daho. Derrière les nouveaux produits exhibés, une organisation managériale bat son plein. Aujourd’hui, à Ouidah par exemple, tous les sites touristiques font l’objet d’une intervention de la part d’un privé dument mandaté. Deux descentes du ministre Jean-Michel ABIMBOLA ont déjà permis de s’enquérir de la bonne évolution des chantiers. Tous les acteurs sont ainsi mis à contribution pour accroitre le plus rapidement possible le PIB béninois à travers l’offre touristique. L’offre cinématographique n’est pas du reste dans la capitalisation des réformes opérées dans le secteur du tourisme, des arts et de la culture. Il existe un plan stratégique dans le secteur. Mais il n’y a pas que l’Etat qui est pressenti pour tirer profit de l’embellie annoncée. Les réformes visent également à permettre aux artistes de tous genres, de vivre de leurs créations. Une dématérialisation des bonifications est même envisagée. « Nous sommes en temps de covid-19 mais ça n’a pas empêché chaque artiste de recevoir sur son compte bancaire ce qui lui revient de droit », confie le Directeur de cabinet du ministre de la culture, des arts et du tourisme. Même les artistes plasticiens souvent oubliés au niveau du bureau béninois du droit d’auteur seront enrôlés dans le pipeline digitalisé.