Un gros trou dans le secteur agricole. La gestion de la post production demeure une équation. Le vent des réformes qui souffle depuis quelques années sur le secteur primaire béninois, n’a pas résolu la problématique de la gestion stock. Au terme du conseil des ministres de ce mercredi 9 septembre, le gouvernement a autorisé le recrutement d’un cabinet pour l’élaboration du plan directeur en vue de la mise en place d’une chaîne de services et plateforme logistique sous température contrôlée, pour le stockage des produits périssables, notamment les produits agricoles et les produits d’exportation.
Selon le compte rendu du conseil des ministres, l’objectif est de faciliter, conformément au plan de riposte contre la Covid-19, l’amélioration de l’offre de services logistiques à température contrôlée ; la réalisation, dans les meilleurs délais, d’un entrepôt pour produits agricoles périssables, aux normes internationales à l’aéroport de Cotonou ou dans ses environs. La vision est salutaire, d’autant plus qu’en dehors de l’urgence liée à la pandémie, aucune politique publique n’a véritablement émergé dans le cadre d’une gestion de la post production agricole sous nos cieux. L’approche de la transformation a fait quelques étincelles avant de sombrer à nouveau.
L’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa), avec ses boutiques témoins, fut liquidé en conseil des ministres le 30 novembre 2016 laissant un vide qui peine à être comblé. Il est à relever que cette question relative au stockage des produits agricoles est réapparue au terme du rapport final de l’examen stratégique national faim zéro au Bénin. C’est dire qu’il urge qu’une approche plus globale soit établie pour l’ensemble du territoire national et ceci, tout aussi ‘’dans les meilleurs délais’’. Penser simultanément à la transformation et au stockage ne serait que bénéfique au secteur.