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Pratique de gris-gris dans le football: Un ancien Ecureuil du Bénin en parle

Publié le vendredi 11 septembre 2020  |  Matin libre
Éliminatoires
© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Éliminatoires de la Can Cameroun 2019: Le Bénin contraint le Togo au partage des points
Lomé, 09 septembre 2018. Les Écureuils du Bénin ont tenu en échec leurs homologues Eperviers togolais au stade municipal de Lomé lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019.
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Ancien international béninois, Rachad Chitou a pris part à la Can 2004, 2008 et 2010 avec les Ecureuils du Bénin. Reçu sur le forum «Football Nouveau Départ», dans la rubrique «Apprendre à Nous Connaître», l’ancien joueur des Dragons de l’Ouémé a levé un coin de voile sur la pratique de gris-gris dans le football. Il est revenu sur les accusations faites sur sa personne à propos d’un supposé «ferme camp» lors du match Bénin # Afrique du Sud (0-2) à la Can 2004 en Tunisie. Lisez ce qu’il en dit.



Quelle place occupe le gris-gris dans la pratique du football ?


Le gris-gris, le gris-gris ! Nous sommes des Africains et spécialement des Béninois. On ne doit pas ignorer la culture de chez nous. Le gris-gris et spécialement le vodoun fait partie de nous. Je pense qu’il y a plusieurs confessions religieuses au Bénin. Il ne faut pas négliger et à chacun sa croyance. Cette question, on me l’a posée plusieurs fois mais je réponds ceci. Si on doit faire un match de football, et on voit les équipes se regrouper de part et d’autre, qu’est-ce qu’elles font ? Est-ce qu’on pose cette question. Si on doit réciter «Je vous salue Marie» ou «Notre Père» ou encore «El Fatihah», est-ce que ça fait partie du gris-gris ? Si on doit enterrer des choses ou si on doit mettre des talismans ça et là, ça fait partie également de notre culture. Je pense que cette histoire est une histoire de foi et de croyance. Ce n’est pas parce que quelqu’un met un talisman qu’il est entrain de faire quelque chose pour nuire à l’autre. On peut se protéger comme on peut toutefois aussi faire des prières pour pouvoir avoir gain de cause. Donc, à chacun sa croyance et moi, je n’y crois pas trop. C’est le travail qui paye. Si vous mettez un talisman en disant que le ballon ne va pas franchir vos 7m32, et si le gardien ne travaille pas, s’il met un talisman, il va passer purement et simplement à côté. C’est rien que le travail. Le reste, c’est éphémère. Ce n’est pas moi qui vais dire à ceux qui le font que c’est mauvais mais une chose est certaine, en voulant le faire, il faut que ça soit accompagné du travail. C’est le travail et rien que le travail qui paye.

Rachad Chitou, joueur a-t-il une fois utilisé le gris-gris ?

Chitou joueur, oui. Ça m’est arrivé d’utiliser des choses. Je ne vais pas le nier. Mais si tu n’es pas physiquement au point, techniquement au point, et face à des grands joueurs, ça ne marche pas. C’est le travail.

Certaines personnes avaient dit en son temps que Chitou aurait oublié d’enlever le «ferme camp» après la première partie face à l’Afrique du Sud. Est ce vrai ? Que s’est-il passé lors de la défaite du Bénin face à l’Afrique du Sud ?

Il n’y a rien. Ils ont dit «ferme camp». Il n’y a rien. Ce sont des illusions. Malgré les «fermes camps», il y a eu quand même (2-0). Ceux qui sont entrain de parler m’ont-ils vu pincer quelque chose dans le gazon ? En plus, vous avez vu. On a laissé nos plumes sur les terrains alors que lors des éliminatoires, ce n’était pas ça. On a découvert quelque chose de nouveau. Tous autant que nous sommes, on était pratiquement inexpérimenté. Si vous voyez dans l’effectif, on avait combien de joueurs professionnels. Outre Moussa Latoundji, Alain Gaspoz et Oumar Tchomogo, tout le reste, ce sont des joueurs qui jouaient à un niveau moyen. L’image de l’équipe reflétait ceux qui étaient là-bas. Par rapport à l’Afrique du Sud, Chitou n’a pas enlevé, Chitou fait ci, ce sont des imaginations. Moi, je dis, il n’y a rien de tout ça. Si «ferme goal» y avait, est-ce que contre le Maroc, j’allais encaisser quatre buts ? Chacun est libre de penser ce qu’il veut mais moi je persiste qu’il n’y avait rien.



Transcription : Abdul Fataï SANNI
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