L’Agence nationale d’identification des personnes organise, du 9 au 12 septembre à Grand-Popo, dans le Mono, une rencontre des experts pour l’élaboration des documents de stratégie nationale d’identification des personnes sur la période 2020-2025. Le gestionnaire-mandataire de l’agence, Cyrille Gougbédji, a procédé, hier jeudi 10 septembre, au lancement officiel des travaux.
Doter le Bénin d’une vision et d’une stratégie claires dont les documents précisent les objectifs ainsi que les intrants de mise en œuvre, en matière d’identification des personnes, telle est la mission assignée aux participants à l’atelier organisé par l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip). Les travaux qui vont se poursuivre jusqu’au 12 septembre prochain à Grand-Popo, dans le département du Mono, mobilisent l’attention du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, du ministère des Affaires étrangères, de celui en charge du Plan et du Développement et de plusieurs structures spécialisées impliquées dans la gestion de l’état civil. C’est le cas notamment des officiers de la Police scientifique, des responsables de la direction de l’Emigration et de l’Immigration, et de ceux des opérations d’envergure telles que le Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip), qui sont tous conviés aux débats.
En donnant le top des travaux, le gestionnaire-mandataire de l’Anip souligne que la sélection des participants, au regard de leurs savoir et savoir-faire au niveau de leurs administrations respectives, vise à mettre le système de l’identification des personnes au service de l’inclusion, de la facilitation d’accès aux services et du renforcement du capital humain. S’il n’est un secret pour personne que le gouvernement ambitionne de faire du Bénin une plateforme de services numériques, le gestionnaire-mandataire de l’Anip, Cyrille Gougbédji, estime que l’identification fiable des personnes et, à une seule source, constitue une importante contribution à l’atteinte de cet objectif. Elle peut favoriser, par ailleurs, selon lui, la prise en compte efficace des populations dans les programmes d’accès aux services sociaux de base. En clair, pour le gestionnaire-mandataire de l’Anip, il est nécessaire de doter le Bénin des documents, de gouvernance de l’identification des personnes indiquant la vision, les objectifs, les axes stratégiques voire la planification des interventions de l’Etat et des autres acteurs pour les années à venir.
Appréciant l’initiative de cette rencontre, le commissaire divisionnaire Emmanuel Tonoukouen, promu à la tête de la Police scientifique, estime qu’elle vient à point nommé. En ce sens, poursuit-il, que l’atelier va se pencher sur l’existant en matière de gestion de l’état civil et du système d’identification des personnes pour l’étudier de façon à diagnostiquer les dysfonctionnements en vue de les exploiter comme des opportunités. Au sortir de cet atelier, le système connaîtra de grandes avancées. « Nous allons désormais ajouter la nouvelle technologie afin que l’identification de la personne ne soit plus seulement la chose des données à caractère personnel», appuie le fonctionnaire de la Police républicaine avant de donner plus de précisions : « On va associer désormais la biologie, le numérique et la dactyloscopie pour faire un système global dans un environnement d’inter fonctionnalité ». En somme, retient le commissaire divisionnaire, « tout ceci va permettre de corriger toutes les erreurs du passé ».