L’agriculture n’a pas qu’un visage masculin. Artisanes de l’ombre, les femmes entrent aussi en compétition et s’inscrivent dans la durabilité des pratiques agricoles. Une dizaine de jeunes filles sont en formation depuis le 15 septembre 2020 dans la ferme les jardins de l’espoir de Tori-Bossito. L’initiative qui s’étend sur quinze jours s’inscrit dans le cadre du projet Women Agripreneurs. L’enjeu, selon les organisateurs, est de promouvoir l’entrepreneuriat agricole féminin du Bénin afin de former une génération de femmes agroécologistes résilientes et de soutenir ces jeunes femmes pour qu’elles deviennent des pionnières.
Au cours de cette phase, les participantes ont été formées à la fabrication de compost. Cet atelier a été animé par Pascal Ndzana, formateur en agroécologie et Oluwafèmi Kochoni, le responsable de formation sur le projet et spécialiste en agriculture écologique, biologique et biodynamique. « C’est une manière d’attirer les jeunes filles rurales déscolarisées, en montrant par l’exemple la possibilité de vivre décemment de son activité dans un environnement de vie sain. Il ne s’agit plus de prendre la suite de ses parents, mais de devenir « entrepreneur agricole », « Agripreneur » : un équilibre entre activités de production, de transformation, de commercialisation ; un accès à la petite motorisation ; l’insertion dans une filière portée par un label ou une identification géographique, etc. », a-t-il souligné.
Conçu par l’association Les Jardins de l’Espoir, ce projet d’autonomisation de la jeunesse rurale béninoise oeuvre au renforcement de capacités de 10 jeunes femmes déscolarisées (15-18 ans), et les accompagne dans le processus de création de projets agroécologiques. Après cette phase de formation de 15 jours, il est attendu un stage de perfectionnement de trois mois en ferme et incubation d’un mois à l’espace Wakanda pour renforcer les capacités en entreprenariat et apprendre l’écobricolage. Une autre phase suivra pour la réalisation de leur projet.