Le patron de la diplomatie béninoise, Aurélien Agbénonci, a pris part, ce jeudi 17 septembre, par visioconférence, à la réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères des Pays les moins avancés (Pma). Au cours de son intervention, il a exposé, les fruits des réformes engagées par le gouvernement béninois de même que les mesures sociales prises pour juguler les effets du Covid-19. Ces assises virtuelles interviennent dans le cadre de la 75e session de l’assemblée générale des Nations Unies.
Depuis 2016, le gouvernement du président Patrice Talon met en œuvre des réformes dans tous les secteurs, et les efforts déployés portent déjà leurs fruits. Lesquels ont été exposés, hier jeudi, aux participants à la réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères des Pays les moins avancés (Pma) par le chef de la diplomatie béninoise, Aurélien Agbénonci.
L’objectif de cette réunion est, entre autres, de faire le point des progrès réalisés dans les différents pays suivant un certain nombre d’agendas internationaux tels que le programme d’actions d’Istanbul, le programme d’actions d’Addis-
Abeba mais aussi les initiatives propres à chaque pays. « Au Bénin, la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté 2011-2015 a constitué la manifestation de la volonté réelle de la mise en œuvre du Pai. Depuis avril 2016, sa mise en œuvre est portée par deux documents d’opérationnalisation du Plan national de développement (Pnd) 2018 à savoir, le Programme d’action du gouvernement (Pag) et le Programme de croissance pour le développement durable Pc2d », explique le ministre. Il indique que la mise en œuvre de ces programmes a permis au pays, de passer d’un taux de croissance de 4 % à 7,6 % en 2019, et depuis le début de cette année, le Bénin est sorti du cercle des 25 pays les plus pauvres et devient un pays à revenu intermédiaire. Cette croissance économique, poursuit-il, a été mise au service du développement social conjointement avec l’initiative spéciale dénommée “ Ne laissez personne de côté”.
Il fait noter que le gouvernement oeuvre à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers des actions phares telles que l’asphaltage, l’éclairage public, l’assainissement, l’accès à l’eau et à l’électricité, l’accès aux soins de santé de qualité, la transformation digitale. Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le ministre a aussi fait part du vaste soutien du gouvernement au secteur productif dans l’optique d’atténuer les effets néfastes de cette pandémie sur les entreprises, les personnes pauvres et extrêmes pauvres, les artisans et autres petits métiers. Ces mesures sociales sont évaluées à 200 milliards de francs Cfa, affirme-t-il.
Au plan de la gouvernance, Aurélien Agbénonci informe que le cadre juridique et institutionnel national est renforcé, et le pays a amélioré ses scores dans les classements et notations d’agences internationales tels l’Indice Mo Ibrahim, le rapport Doing business. Aussi, la lutte contre la corruption est désormais ancrée dans les pratiques de la bonne gouvernance au Bénin. « Grâce aux réformes engagées, le Bénin évolue dans le respect des principaux standards internationaux à travers la mise en place d’outils appropriés. Toutes choses favorables au climat des affaires et à la promotion des investissements. Les gains d’efficacité résultant de la mise en œuvre de ces réformes qui touchent à la fois, l’administration publique, le système judiciaire, le système politique partisan, la dématérialisation, permettent de renforcer l’efficacité de l’action publique», se réjouit Aurélien Agbénonci.
Après avoir évoqué le défi de la réduction des inégalités, le ministre renouvelle l’engagement du Bénin en faveur de l’Agenda 2030 et invite les pays à la poursuite des performances réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda d’Istanbul pour l’amélioration des résultats en matière de développement humain.
Pour finir, il appelle la communauté internationale à améliorer l’aide publique au développement à l’endroit des Pma et des pays africains car, cette aide connaît un recul ces dernières années alors que les Pma ont besoin d’un partenariat international solide et solidaire. Ce recul, affirme-t-il, préoccupe le Bénin.