Le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji choisit son candidat courant novembre et décembre prochain. Ce rendez-vous politique est la principale résolution issue des travaux de l’Université de vacances couplés avec la célébration des 30 ans d’existence du parti qui se sont achevés dimanche 20 septembre dernier à Porto-Novo.
L’actualité liée à l’élection présidentielle de 2021 n’a pas été passée sous silence lors des travaux de l’Université de vacances couplés avec la célébration des noces de perles du Parti du renouveau démocratique (Prd) qui se sont achevés dimanche 20 septembre dernier au siège national du parti à Porto-Novo. Les participants conviés à ce double événement ont estimé que cette question hautement politique et stratégique dépasse les compétences de l’Université de vacances. Celle-ci serait du ressort du conseil national et/ou du congrès du parti, lesquelles assises sont projetés au plus tôt pour novembre et au plus tard pour décembre prochain. C’est dire que dans les toutes prochaines semaines le choix du Prd pour le scrutin présidentiel de 2021 sera connu. Mais aujourd’hui sans maire et sans député, il sera difficile pour le parti de présenter directement en son sein un candidat. Puisqu’il ne pourra pas facilement avoir les 16 signatures de députés et ou de maires exigées par la loi pour valider la candidature de ce militant Tchoco-Tchoco. Dès lors le parti au logo arc-en-ciel est condamné à soutenir un candidat externe comme c’était d’ailleurs le cas lors de la présidentielle de 2016 où il a appelé à voter pour Lionel Zinsou porté par la mouvance présidentielle d’alors. Mais la question qui taraude actuellement les esprits est de savoir si le Prd va se ranger derrière le choix de la Mouvance présidentielle dont il se réclame membre depuis avril 2016 où il a décidé de soutenir les actions du président Patrice Talon pour respecter la ligne de sa convention tenue en février 2014 à Ifangni, ou s’il va choisir carrément une autre option. Les supputations vont bon train.
Le Prd à un pas de l’opposition ?
Les deux formations politiques de la Mouvance présidentielle représentées au Parlement, 8e législature, ont été critiquées et taxées d’être à la base des débâcles du Prd surtout lors des communales de 2020 à l’issue desquelles la liste Prd a été déclarée non éligible à l’attribution des sièges pour défaut de 10% des suffrages exprimés au plan national. Le parti attaque le Code électoral qu’il qualifie de loi « scélérate, inique et ciblée votée par la 8e législature de l’Assemblée nationale ». Sinon pour Me Adrien Houngbédji et les siens, n’eût été cette loi électorale, Porto-Novo, Sème-Podji et Adjarra où le parti réclame avoir obtenu la majorité des sièges aux communales de 2020 seraient aujourd’hui encore dirigées par des maires et conseillers Prd. Ces communes, à en croire les Tchoco-Tchoco, sont demeurées fiefs traditionnels du parti. L’on se demande si le Prd peut attaquer aussi frontalement les deux principaux partis de la Mouvance présidentielle, ses coéquipiers actuels, et chercher encore à faire route avec ces derniers dans la perspective de la bataille pour la présidentielle de 2021. C’est vrai, en politique, les ponts ne sont jamais totalement rompus. Les droites parallèles peuvent converger. Tout se joue au gré des intérêts politiques du moment. On ne perd donc rien à attendre le conseil national et/ou le congrès annoncé pour courant novembre et décembre prochain pour être fixé sur le choix que va opérer ce parti. Pour l’instant, Me Adrien Houngbédji et sa suite comptent entrer en concertation avec les forces politiques pour parvenir à des élections « inclusives, transparentes, justes et apaisées » en 2021.