Les apprenantes du Lycée des jeunes filles de Parakou sont soumises à des tests obligatoires de grossesse chaque année à la reprise des classes. Ainsi, la rentrée des classes est donc perçue comme une autre épreuve pour les apprenantes dudit Lycée. Avant d’accéder à l’établissement, elles devront passer par le test de grossesse. Si selon plusieurs sources, le test a souvent été négatif pour les apprenantes, il importe de s’interroger sur ce qui pourrait advenir dans le cas où un test serait positif. Sera-t-elle renvoyée du Lycée ? Une question qui mérite bien d’être posée. A en effet, selon les informations rapportées par le Quotidien du service public, si une apprenante est enceinte, l’administration du lycée informe ses parents et elle leur est retournée. « L’établissement ne peut pas se permettre de garder une apprenante qui est enceinte», prévient la proviseure. Les portes du lycée se retrouvent-elles malheureusement fermées aux filles enceintes ? Dans une dynamique où les gouvernants prônent l’Education pour tous et surtout avec le slogan “toutes les filles à l’école“ et les politiques mises en branle pour faciliter l’éducation des filles ainsi que leur maintien à l’école, cette option devrait bien interpeller. Quand bien même la proviseure du Lycée, Nathalie Basilia Boko Aimavo admet que jusqu’à présent, aucun cas positif n’a été détecté, la menace plane cependant. Mais pour cette dernière, “cela les dissuade et les oblige à bien se comporter pendant les vacances, pour ne pas revenir avec des grossesses». Et d’insister : «nous sommes très rigoureux sur le test de grossesse ». « Lorsque les filles rentrent au Lycée, bien vrai que ce n’est pas les premiers jours que nous procédons au test, mais 3 à 4 semaines après la reprise des classes… Il faut leur permettre de s’installer afin que les cours puissent démarrer » a indiqué la proviseure. L’objectif est de continuer à avoir zéro grossesse en milieu scolaire au sein du lycée, chaque année scolaire. Vigilance et prudence